
«Ce qui tue, c’est l’épuisement professionnel», alerte Gaétan Casanova. C’est le président de l’InterSyndicale nationale des internes (ISNI). L’ISNI déplore un suicide d’interne tous les 18 jours en 2021. Si rien ne change, l’ISNI appelle à une grève dans les semaines à venir.
Vous ne les distinguez pas des autres médecins.
Seule leur étiquette précise qu’ils sont internes. Ils sont médecins en formation (à partir de leur 6e année d’études de médecine) travaillant dans tous les services hospitaliers : les urgences, en chirurgie, en pédiatrie par exemple. Ils sont aussi présents dans les cabinets de ville.
Or, depuis 2017, l’ISNI alerte l’opinion et les autorités sanitaires sur le non-respect du temps de travail et sur le harcèlement dont sont victimes les internes.
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Un interne se suicide tous les 18 jours.
Gaétan Casanova, président de l’ISNI vient de publier un communiqué de presse pour s’insurger de l’omerta autour de la santé mentale des futurs médecins. Depuis le début de l’année, cinq internes ont mis fin à leur jour.
Si le temps de travail des internes est limité à 48 heures par semaine, dans les faits il est de 58 heures en moyenne. Les internes en chirurgie rapportent des semaines à 70 heures.
#ProtègeTonInterne
Le hashtag lancé par l’ISNI a pour but de «communiquer avec la population générale sur l’épuisement professionnel, les violences et la rigidité des cursus», confie Gaétan Casanova dans les colonnes du Quotidien du médecin.
«Nous voulons faire comprendre aux Français que protéger son soignant, c’est aussi garantir une bonne prise en charge des patients, et que faire une garde de 24 heures n’est pas anodin et peut être dangereux», ajoute-t-il.
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