Enfin une nouvelle encourageante. Selon des travaux menés récemment par le CHU de Toulouse, près de 97 % des personnes infectées par le virus conservent encore des anticorps six mois plus tard.
Une immunité acquise d’au moins 167 jours
En matière d’immunité post-coronavirus, les travaux se suivent et se ressemblent. Deux premières études, parues dans le British Medical Journal et dans Science, évaluaient l’immunité acquise après une infection à la Covid-19 de six à huit mois.
Publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases, l’étude de l’équipe toulousaine est quant à elle un peu plus précise. D’après ses conclusions, une fois guéries, les personnes atteintes par le virus seraient protégées pendant au moins 167 jours.
A l’origine, les travaux ont été lancés pour mesurer la prévalence de la Covid-19 chez les soignants des hôpitaux de Toulouse. Des tests sérologiques ont donc été pratiqués sur 8 758 hospitaliers entre le 10 juin et le 10 juillet 2020.
Seuls 3 % des soignants testés présentaient des traces d’infection
« Nous voulions obtenir une photo en sortie de premier confinement sur une population censée avoir été exposée plus fortement au coronavirus que la population confinée », explique à La Dépêche du Midi Chloé Dimeglio, biostatisticienne dans le laboratoire de virologie du CHU de Toulouse.
Premier constat : seuls 3 % des soignants testés avaient un marqueur sérologique d’une atteinte au SARS-CoV-2. Seuls 276 sur 8 758 ont donc été infectés par le virus pendant la période. Et parmi eux, au moins « 95 % (…) étaient (porteurs) d’anticorps neutralisants, mais avec des différences de concentration d’une personne à l’autre », précise Chloé Dimeglio.
Fin novembre, soit 167 jours plus tard (6 mois), ces soignants ont à nouveau été prélevés. Pour 96,7 % d’entre eux, le taux d’anticorps neutralisants était soit stable, soit à la hausse. Mais parmi ces 276 soignants, cinq ont toutefois une nouvelle fois été testés positif.
Ce qui signifie qu’au final, le taux de protection liée à l’immunité naturelle serait de 84,8 %, explique l’étude. Une immunité qui reste donc inférieure à celle induite par les vaccins (95 % pour les Pfizer et Moderna à ARN messager).
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Si l’immunité vaccinale est supérieure à l’immunité naturelle, laquelle dure 6 mois d’après cette étude, pourquoi alors revacciner après 4 mois si ce n’est pour des motifs autres que sanitaires ?
On n’arrête pas de nous seriner que l’immunité baisse et qu’il faut se refaire vacciner. Là, on trouve des anticorps en hausse ! Et on ne sait pas s’ils s’agit uniquement des testés positifs ou pas.
Quant à la protection de 95% apportée par les vaccins Pfizer et Moderna, c’est uniquement du marketing. La preuve ? Le nombre de cas positifs après 1, 2 ou même 3 injections.
Bref, une info dont on ne sait trop que faire dès que l’on creuse un peu.