C’est un geste simple, presque automatique : terminer son repas du soir par un yaourt. Riche en calcium, en protéines et en ferments lactiques, il incarne depuis longtemps le dessert santé par excellence. Mais est-ce vraiment une bonne idée juste avant d’aller se coucher ? Pour certains, le yaourt du soir pourrait bien être un faux ami.
Tous les yaourts ne se valent pas après 20 heures
Sur le papier, rien ne semble s’opposer à la consommation d’un yaourt le soir. Pourtant, la digestion n’est pas la même pour tout le monde une fois la nuit tombée. Certains organismes peinent à gérer les produits laitiers en fin de journée, au point d’en perturber le sommeil.
Pourquoi le yaourt du soir peut devenir problématique ?
Le yaourt, même s’il est léger en calories, reste un aliment acide issu de la fermentation du lait. Résultat : chez les personnes sensibles, il peut stimuler la production d’acidité gastrique et provoquer un reflux lorsqu’on se couche rapidement après ingestion.
À cela s’ajoutent les protéines et les glucides qu’il contient. Si le repas du soir a déjà été copieux, ajouter un yaourt peut alourdir la digestion et générer une sensation de lourdeur peu propice à un sommeil réparateur.
Des profils plus à risque que d’autres
Certaines situations rendent le yaourt du soir peu recommandé :
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Intolérance au lactose ;
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Syndrome de l’intestin irritable ;
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Reflux gastro-œsophagien ;
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Digestion lente ou difficile en soirée.
Dans ces cas précis, mieux vaut adapter ses habitudes alimentaires.
Quelles alternatives légères privilégier après le dîner ?
Plutôt que de renoncer au dessert, mieux vaut réinventer son rituel du soir. Voici les options conseillées par les nutritionnistes.
Fromage blanc ou yaourt de brebis : des solutions plus digestes
Le fromage blanc est moins acide que le yaourt classique, ce qui le rend souvent mieux toléré. Quant aux yaourts au lait de brebis ou de chèvre, ils contiennent naturellement moins de lactose, un avantage non négligeable pour les personnes sensibles.
« Ces yaourts contiennent également moins de lactose, ce qui peut être un avantage pour les personnes légèrement intolérantes », précise Sandra Ferreira.
Les alternatives végétales gagnent du terrain
Pour ceux qui ne digèrent plus du tout les produits laitiers, les yaourts à base de lait végétal (soja, amande, avoine…) constituent un choix idéal. Sans lactose ni caséine, ils sont réputés très digestes et n’entraînent généralement pas de désagréments.
Miser sur les fruits légers
Les fruits peu acides (pomme, poire, fruits rouges) représentent un excellent choix pour terminer le repas sans alourdir la digestion. En revanche, il est préférable de ne pas en abuser afin d’éviter l’excès de fibres qui peut, lui aussi, provoquer des ballonnements.
Peut-on continuer à manger du yaourt le soir sans risque ?
Oui… à condition d’écouter son corps. Si le yaourt ne provoque ni gêne ni trouble du sommeil, il reste un aliment intéressant, notamment pour son apport en calcium et en probiotiques, essentiels au bien-être digestif.
Comment bien choisir son yaourt du soir ?
Dernière règle essentielle : bien lire les étiquettes. Tous les yaourts ne se valent pas. L’idéal est d’opter pour un yaourt nature, sans sucre ajouté, au lait entier bio, et enrichi en probiotiques si possible.
Les pièges à éviter absolument
Certaines versions sont à proscrire le soir :
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Les yaourts sucrés ou aromatisés (riches en sucre et additifs) ;
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Les yaourts allégés (dont le goût est compensé par plus de sucre) ;
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Les crèmes desserts, plus grasses et caloriques.