Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1 femme sur 3 révèle avoir été victime de violences physiques, verbales, psychologiques, sexuelles ou économiques de la part de leurs partenaires intimes. Les Nations Unies décrivent les violences de la manière suivante « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
D’après l’OMS les violences conjugales ont fait un bond en période de confinement. Ainsi les services d’urgences à travers l’Europe ont enregistré une hausse d’appels de femmes victimes de violences allant jusqu’à 60% en avril cet année par rapport à l’année dernière. Le constat est affligeant, le confinement a mal réussi dans certains foyers initialement touchés par des violences parfois sur le fond de problèmes d’alcool. Certaines femmes se sont senties piégées à leur domicile ne pouvant pas se déplacer librement sans être verbalisée.
De nombreux sites ont mis en place des solutions facilitant le signalement de violences pendant le confinement à distance. La justice s’est mobilisée à son tour en ayant ouvert des permanences dans tous les tribunaux de France. Laissant aux victimes de violences conjugales des outils juridiques nécessaires pour se protéger. Malgré l’arrêt des activités judiciaires le juge civil ainsi que le juge pénal sont restés à dispositions de victimes afin d’assurer leur protection. De nombreuses ordonnances de protection permettant d’acquérir des mesures d’éloignement de conjoint violent, des interdictions d’entrer en contact ou une attribution de logement ont étés mis en place pendant et après le confinement.
Les semaines qui vont suivre le déconfinement vont être vécus comme un soulagement, une prise de décisions ou un début d’une nouvelle vie.