Notre société est actuellement en plein changement au niveau de son mode de consommation globale, le secteur de l’alimentation ne faisant pas exception. Face à la population mondiale toujours croissante, des problèmes éthiques de production du bétail et écologique, notre consommation d’aliments doit vite changer.
En effet, la population mondiale ne cesse de croître. Nous serons ainsi près de 10 milliards d’après l’organisation des nations unies en 2050. Le système alimentaire va donc devoir créer des aliments avec des ressources alimentaires de plus en plus faibles tout en sachant que ce dernier est aussi une cause de problème aux niveaux environnementaux et éthiques.
En effet, les conditions d’élevage et d’abattage sont cruelles et même inhumaines dans certains endroits. Pousser par la concurrence des prix dans des pays développés ou une classe moyenne chute, l’industrie agroalimentaire afin de limiter ses coûts ne respecte pas les conditions sanitaires et éthiques d’abatage des animaux. Face à la maltraitance des animaux dans les abattoirs, c’est donc toute une chaîne de production qui est remise en cause.
La pollution aussi est au cœur du problème, l’industrie agroalimentaire est ainsi une des plus polluantes et met en danger notre planète. Les cultures intensives, la pollution des sols, les pesticides et les émissions de gaz à effet de serre provoquent des dégâts considérables sur notre habitat. La surproduction des aliments et son exportation est donc un enjeu majeur dans le combat contre le réchauffement climatique.
Afin de fournir une nutrition de qualité (riche en macronutriments et micronutriments), en quantité suffisante sans impact sur notre planète et éthiquement correct, des innovations et changement doivent être faits par tous.
On fait le tour avec vous des procédés de production et la possible manière dont nous mangerons dans le futur.
Impression de nourriture 3D
Oui, vous ne rêvez pas, demain vous pourriez imprimer votre nourriture. À base de pâte ces imprimantes arrivent déjà à faire des plats avec toutes les qualités nutritives indispensables. Chocolat, pizzas, pâtes à pancake sont ainsi déjà réalisables et ces imprimantes sont déjà disponibles à l’achat. Le seul bémol étant le goût pas encore tout à fait représentatif des recettes de nos grands-mères et leurs coûts exorbitants (compter plusieurs milliers d’euros).
Protéines végétales à la place des protéines animales
Autre solution pour remplacer la viande, substituée les protéines animales par des protéines végétales comme le soja ou le lait d’amande. Cette solution existe déjà et nous nous y sommes déjà accommodé mais elle devrait croître. Les steaks de soja sont par exemple très utilisés par les personnes végan et ne cessent de gagner en qualité.
Viande de synthèse ou in vitro
Certains scientifiques ont déjà réussi à reproduire une viande directement grâce à des cellules-souches de vache, de lipides et d’eau grâce à un procédé de bio ingénierie. Cette viande a ainsi l’aspect, le goût et l’odeur identique de la viande de vache. Plus besoin de produire des animaux donc si l’on peut produire une viande de synthèse dites aussi viande in vitro. Une solution viable et qui permet à ceux aimant la viande de continuer de pouvoir en manger. À savoir que cette solution se combinerait bien avec l’imprimante 3D dans un futur plus ou moins proche. Toutefois la question de la norme sanitaire et des possibles retombés sur l’organisme humain d’une viande de synthèse n’est pas encore élucidée. Beaucoup de test doivent encore être fait même si cela à l’air prometteur pour l’instant.Second problème, la viande créée en synthèse n’est pour le moment pas économique ni même vraiment écologique. Les coûts d’entretien des labos permettant la production de viande in vitro à ainsi un coût budgétaire mais aussi écologique, en effet l’utilisation de plastique permettant la stérilisation de la méthode de production pourrait entrainer un surplus de plastique déjà au-delà des seuils d’aujourd’hui.
L’entomophagie la consommation à base d’insecte
Solution déjà existante mais qui devrait augmenter au fils des décennies, la consommation d’insecte aussi appelé entomophagie. Ne vous en faites pas, on ne parle pas de manger des insectes directement sous leur forme brute, même si cette manière est aussi possible. Les insectes serviront de base de farine pour créer tous types d’aliments. En plus de leurs coûts plus économiques que de la viande et aussi de la possibilité de transformations, les insectes sont riches en macronutriments et protéines. Leur production est ainsi moins polluante en gaz à effet de serre que le bétail et ils se reproduisent plus vite et consomment moins pour l’élevage. Pour un même poids il y a même plus de protéines dans les insectes que dans le bœuf !
L’entomophagie est d’ailleurs déjà présente comme solutions contre le manque de nourriture dans les pays en voie de développement et forte population comme le Brésil, le Mexique ou encore dans certains pays d’Afrique.
L’élevage d’insectes est ainsi une solution pérenne et écologique pour remplacer la consommation de viande.Alors est-elle la nourriture de demain ? ?
Les recettes déjà réalisées à base d’insecte
Il y a ainsi déjà pas mal des plats que l’on arrive à réaliser à base d’insecte. La start up suisse Essento a ainsi déjà réalisé des hamburgers à base d’insecte. Ils ont ainsi utilisé les fers de farine pour recréer ceux qui normalement est le steak haché du hamburger, et d’après le retour des clients, le hamburger est délicieux. Brochettes de sauterelles et boulettes de ver de farine sont aussi au menu.
La poudre nutritive
La poudre nutritive est peut-être une des solutions les plus simples à imaginer et à mettre en place. En développement depuis plusieurs années avec des marques comme feeds , elle apporte tous les macronutriments et vitamines d’un repas. Notre repas de demain pourrait donc ressembler à un simple shaker mélangeant de la poudre et de l’eau. Si cela peut paraître dépriment pour certains, d’autres pourront y voir un gain de temps considérable.
Les algues
Déjà consommées dans les pays asiatiques, les algues sont une source riche en protéines. Leur production est aussi facile et en grande quantité et les algues peuvent être utilisées dans le processus de reproduction de poisson, un peu comme pour le cas de la viande in vitro. C’est ainsi le cas de la société New Wave Foods qui travaille sur la production de crevettes synthétiques à partir d’algues.
De plus les algues ont de nombreuses vertus et serait source de longévité.
Lait in vitro
Tout comme la viande, le lait de vache est ainsi reproductible. Avec un goût identique c’est un succès qui n’est pas très popularisé. Pourtant, le lait de vache artificiel existe déjà et pourrait remplacer le lait de vache qui est plus polluant à produire. Mais tout comme la viande synthétique, il est pour le moment beaucoup trop compliqué à produire à grande échelle.
Champignons et levure : la solution miracle ?
Les champignons étant faciles à cultiver et riche en fibres, minéraux et vitamines sont-ils la solution du futur ? Demandant peu de surface et d’énergie les champignons sont considérés comme un aliment futur.
Les levures elles, permettent la création de protéines artificielles grâce à la fermentation. Elles sont par ailleurs très faciles à produire, en seulement quelques heures et en haute quantité. On parle d’une création de 1500 kcal par mètre carré. C’est 10 fois moins d’espace que le soja par exemple et ces protéines sont bien évidemment assimilables pour l’homme.
Conclusion
La nourriture de demain devra répondre à plusieurs challenges. Elle devra être protéinée et riche en macronutriments, mais aussi peu polluante et facile à produire. Dans ces conditions, la production de synthèse de viandes semble encore loin d’être réalisable à l’horizon 2050 ni même la solution la plus écologique pour l’instant. Les solutions les plus viables et qui sont déjà utilisées par certains, sont ainsi les substituts en poudre et la consommation d’insectes, qui semblent être aussi les solutions les plus économiques pour l’instant afin de nourrir une population toujours plus croissante. Les champignons et levures étant cependant le moyen le plus intéressant mais pour un futur plus éloigné.
Un commentaire
Alors justement à propos de la nourriture à base d’insectes, chacun peu en faire l’élevage chez soi et ensuite les manger une fois séchés.
Rien de plus simple, il suffit d’avoir des vers de farine et en faire de l’élevage, très peu d’eau et de nourriture pour ces insectes…