Depuis lundi 15 août, les collectivités locales et les établissements scolaires et universitaires d’Écosse devront fournir gratuitement des tampons et des serviettes périodiques. Une première dans le monde à cette échelle.
Égalité et dignité
Selon la ministre écossaise de la Justice sociale, Shona Robison, c’est aussi un pas « fondamental en termes d’égalité et de dignité ». Cette distribution gratuite de tampons et serviettes périodiques sera accompagnée d’une loi contre la précarité menstruelle. En réalité, cette mesure est déjà appliquée dans le pays depuis 2018, dans les écoles et universités.
« Aujourd’hui, la loi de 2021 sur les produits périodiques gratuite entre en vigueur. Cela signifie que les autorités locales et les prestataires d’enseignement ont l’obligation légale de mettre des produits menstruels gratuits à la disposition de toute personne qui en a besoin », précise le gouvernement Écossais sur son compte Twitter. Une application pour téléphone mobile, PickMyPeriod, a été lancée afin de trouver les points de distribution les plus proches, a été lancée en parallèle.
Et en France ?
« C’est encore plus important à un moment où les gens sont amenés à faire des choix difficiles en raison de la crise du coût de la vie », revient Shona Robison. L’inflation approche les 10 % au Royaume-Uni et la flambée des factures d’énergie touche les plus modestes. Le mouvement contre la précarité menstruelle dans la nation a été porté par un groupe de lycéennes, Lady Business. Elles avaient rempli de produits hygiéniques les distributeurs des toilettes dans leur école du centre de l’Écosse, avant de lancer une campagne.
En France « on estime à 2 millions le nombre de femmes, en France, victimes de ce manque de produits d’hygiène intime », d’après Règles élémentaires, première association française de lutte contre la précarité menstruelle, dans Le Parisien. Pourtant, les produits hygiéniques sont considérés comme des produits de première nécessité que depuis 2016.