La Haute autorité de santé souhaite lever le secret médical dans le cas des infections sexuellement transmissibles (IST). Qu’est-ce que cela implique ? On vous en dit plus.
Dire au partenaire que l’on a une IST
Chlamydia, gonocoque ou VIH sont des infections sexuellement transmissibles (IST). Les deux premières sont en nette augmentation en France alors que le VIH circule toujours activement. A l’annonce du diagnostic d’une IST, seul le patient peut informer son ou ses partenaires qu’il est positif. Les médecins sont tenus par le secret médical.
Casser la chaîne de transmission
Si la personne atteinte d’une infection sexuellement transmissible n’informe pas son ou ses partenaires, ces derniers, qui risquent aussi d’être positifs, continuent de transmettre le virus ou l’infection et ainsi de suite. La Haute autorité de santé (HAS° souhaite faire évoluer le secret professionnel. «L’objectif est d’offrir au patient chez qui une IST est diagnostiquée la possibilité de choisir la manière d’informer son ou ses partenaire(s)», précise la HAS dans un avis publié jeudi 9 mars .
Le médecin pourra informer les partenaires
Un médecin ou une association pourra recueillir le consentement du patient d’informer les partenaires du risque d’IST. Une évolution qui permettra de «rompre les chaines de transmission, traiter les personnes qui en ont besoin et qui ont été exposées» explique Patricia Minaya Flores. Elle est chef du service « évaluation de la santé publique » à la Haute Autorité de Santé.
«Traitement accéléré» pour les partenaires
La Haute autorité de santé (HAS) souhaite aller plus loin. Elle suggère que les médecins puissent prescrire un « traitement accéléré » aux partenaires. Il s’agit de remettre au patient diagnostiqué avec une IST une ordonnance au profit d’un partenaire. Actuellement, la réglementation ne le permet pas. Cette évolution serait surtout bénéfique pour enrayer l’épidémie du VIH. Celle-ci «est encore très active et le retard au diagnostic persiste, notamment pour les personnes éloignées du système de santé et les populations migrantes», écrit la HAS.
Source : Haute autorité de santé