Selon Santé Publique France, les passages aux urgences suite à la consommation de cocaïne ont triplé en dix ans. Dans quelles régions cette augmentation est la plus forte ? Quel est le profil des patients reçus aux urgences ?
Une démocratisation de la consommation de la cocaïne
«Depuis plusieurs années, des signaux montrent une augmentation des consommations de cocaïne, quelle que soit sa forme (en poudre ou sous forme de cocaïne base : galette, crack) et s’accompagne d’une démocratisation». C’est le constat de Santé Publique France dans une étude publiée le 27 mars dernier sur son site. En lien avec l’augmentation de consommation de cette drogue, le nombre de passage aux urgences à triplé en 10 ans.
72 passages aux urgences par semaine
L’Agence recense, 23 335 passages aux urgences pour usage de cocaïne entre 2010 et 2022. Soit une moyenne de 72 passages aux urgences par semaine en 2022, développe l’agence. Elle s’inquiète aussi de polyconsommation. En effet, les passages aux urgences pour cocaïne présentent des diagnostics associés, liés à une intoxication par l’alcool (33 % des cas), aux benzodiazépines (9,6 %), au cannabis (9,5 %) ou aux opioïdes (4,8 %).
Quel est le profil des patients ?
Les passages aux urgences pour consommation de cocaïne «concernaient majoritairement des hommes (75 %) et l’âge médian était de 32 ans», souligne Santé publique France. En précisant que cela «correspond aux profils habituellement les plus consommateurs au sein de la population générale».
Toutes les régions ne sont pas concernées par l’augmentation de consommation de cocaïne. Trois régions sont plus touchées que les autres : la Guyane, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur et l’Occitanie.
Source : Santé Publique France