La situation est inquiétante. Partout en France, les services des urgences ferment la nuit. Quelle est la cause ? Quels sont les hôpitaux concernés ?
Urgences fermées ou presque…
Chaque semaine, un hôpital annonce la fermeture des urgences la nuit. Le mot « fermeture » signifie que seules les urgences vitales sont prises en charge par l’équipe médicale. Le service des urgences continue de fonctionner mais a minima. Selon les hôpitaux, certains services d’urgences n’acceptent que les patients orientés par le Samu (15), d’autres services trient les patients en acceptant seulement les cas les plus graves.
Villefranche-sur Saône, Aubenas ou Douai
Les médias relaient régulièrement la tension aux urgences des hôpitaux. C’est le cas par exemple des urgences de l‘hôpital de Villefranche-sur-Saône (Rhône) où «seuls les cas les plus critiques sont traités», annonce BFMTV. Même cas à Aubenas où les urgences adultes «resteront fermées la nuit tout au long de ce mois d’avril 2023. Seules les urgences vitales y seront admises», informe France 3. Au centre hospitalier de Cavaillon, seuls les patients pris en charge par le 15 seront admis aux urgences la nuit, communique France Bleu Vaucluse.
Manque de personnel soignant
Le service réduit des urgences hospitalières a la même cause partout en France : le manque de personnel soignant. Parfois, le nombre de soignants la nuit est divisé par deux. Dans les petites structures, cela n’est pas tenable. «Pour les urgences de jour, quatre à cinq médecins sont présents. La nuit, seulement un à deux. Cette situation n’était plus tenable pour la direction de l’hôpital» de Villefranche-sur Saône, souligne BFMTV.
Plafonnement des salaires
Les services des urgences sont confrontés à un manque de médecins hospitaliers et d’infirmiers. La loi Rist, appliquée depuis le 3 avril, a renforcé la pénurie de soignants. Cette loi plafonne la rémunération des médecins intérimaires à 1.400 euros les 24 heures (journée et garde de nuit). Certains médecins spécialistes demandaient auparavant un forfait de 2.500/ 3.000 euros la vacation de 24 heures.