Les chercheurs américains se sont penchés sur un jeûne intermittent populaire et ses risques pour la santé cardiovasculaire. Ils ont aussi analysé le bénéfice supposé sur la santé. On vous en dit plus.
Ce type de jeûne intermittent est pointé du doigt
Le jeûne intermittent est populaire. Il s’agit de manger seulement dans un laps de temps et de jeûner le reste de la journée. La version 16/8 est un jeûne continu de 16h avec une période de repas limité à 8 heures par jour. Un rythme alimentaire qui ne serait pas bon pour la santé cardiovasculaire, constate une nouvelle étude américaine.
Risque plus élevé de 91%
Cette nouvelle étude vient d’être présentée l’Association Américaine du Cœur . Les chercheurs ont suivi plus de 20.000 adultes aux Etats-Unis pendant 8 à 17 ans. L’âge moyen était de 49 ans au moment de l’étude. Les volontaires qui suivaient le jeûne intermittent 16/8 présentaient un risque de décès par maladie cardiovasculaire 91 % plus élevé que les personnes non adeptes
Quand le jeûne augmente aussi le risque d’AVC
Les personnes déjà atteintes d’une maladie cardiovasculaire devrait s’abstenir de suivre ce genre de rythme alimentaire. En effet, les scientifiques d’Outre-Atlantique estime qu’une période de repas d’au moins 8 heures mais de moins de 10 heures était associée à un risque 66 % plus élevé de décès par maladie cardiaque ou d’AVC.
Le jeûne intermittent n’augmente pas l’espérance de vie
Les chercheurs américains se sont aussi penchés sur les bénéfices supposés de ce jeûne intermittent. Selon leurs observations, ce type de jeûne n’augmente pas l’espérance de vie. Ils constatent en effet «qu’une prise alimentaire limitée dans le temps n’a pas réduit le risque global de décès, toutes causes confondues
Perdre quelques kilos n’en vaut pas la chandelle
«Il est crucial que les patients, en particulier ceux souffrant de maladies cardiaques ou d’un cancer, soient conscients de l’association entre une fenêtre de repas de 8 heures et un risque accru de décès d’origine cardiovasculaire», met en avant l’association américaine sur son site. «Les résultats de notre étude encouragent une approche plus prudente et personnalisée des recommandations alimentaires, garantissant qu’elles sont alignées sur l’état de santé d’un individu et sur les dernières preuves scientifiques».