En apesanteur plusieurs mois, les astronautes souffrent d’une atrophie des os, semblable à l’ostéoporose. Selon une récente étude, un an après leur retour ils n’ont pas récupéré l’intégralité de leur densité osseuse !
Les squelettes des astronautes en 3D
Des chercheurs ont effectué des scintigraphies osseuses du tibia et du radius (avant-bras). L’objectif : évaluer leur densité et leur résistance à la fracture. 17 astronautes (dont 3 femmes) de la station spatiale internationale (ISS) ont participé à cette étude publiée dans la revue Scientific Reports.
Perte de densité osseuse
Selon cette étude, plus le séjour en orbite est long (de 6 à 7 mois), plus le système osseux est endommagé. Après 12 mois, neuf des astronautes n’avaient pas complètement récupéré. Des dégâts comparables à une décennie de perte osseuse sur Terre, voire plus. Les chercheurs comparent cette perte osseuse à l’ostéoporose.
La microgravité en cause
« La microgravité [l’apesanteur], c’est l’inactivité physique la plus drastique qui soit », commente Guillemette Gauquelin-Koch, responsable de la médecine spatiale au Centre national d’études spatiales (CNES) cité par Le Quotidien du Médecin.
Une machine qui imite la gravité
Une nouvelle machine mise au point par la Nasa exerce sur le corps une résistance similaire à la gravité. Elle permet les flexions de jambes, travail des biceps, abdominaux… Cette machine est déjà installée depuis plusieurs années dans l’ISS. Mais «même avec deux heures de sport par jour, c’est comme si vous étiez alités les 22 heures restantes», ajoute Guillemette Gauquelin-Koch.