Les troubles cérébraux représentent aujourd’hui la première cause d’invalidité mondiale. Une équipe scientifique américaine vient d’identifier avec précision les facteurs sur lesquels nous pouvons agir pour réduire considérablement les risques de développer ces pathologies neurologiques graves. Cette recherche approfondie pourrait transformer notre approche préventive de ces affections.
Une étude révolutionnaire sur les troubles cérébraux
Une équipe du Brain Care Labs, rattachée au prestigieux Massachusetts General Hospital, a mené une analyse exhaustive pour identifier les facteurs modifiables liés à trois troubles neurologiques majeurs : la démence, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et la dépression.
Les scientifiques ont passé au crible pas moins de 59 études scientifiques consacrées aux liens entre mode de vie et développement de ces pathologies. Cette méta-analyse d’envergure visait à déterminer quels comportements et conditions de santé influencent directement ces troubles.
Jasper Senff, chercheur principal de cette étude au Massachusetts General Hospital, souligne une découverte fondamentale : « La démence, l’AVC et la dépression du troisième âge sont étroitement liés. Si vous développez l’une d’entre elles, le risque d’en développer une autre est donc élevé ».
Les 17 facteurs de risque identifiés
Facteurs physiologiques
Parmi les conditions médicales à surveiller étroitement, les chercheurs ont identifié:
– L’hypertension artérielle
– Les maladies rénales
– La glycémie à jeun
– Le cholestérol total
– L’indice de masse corporelle (IMC)
Habitudes de vie et comportements
Plusieurs comportements quotidiens exercent une influence significative:
– La consommation d’alcool
– Les habitudes alimentaires
– Le tabagisme
– L’activité physique
– La qualité du sommeil
Facteurs sensoriels et psychologiques
Des éléments moins évidents mais tout aussi importants incluent:
– La perte auditive
– La douleur chronique
– Le stress
– Les symptômes dépressifs préexistants
Aspects sociaux et cognitifs
L’environnement social et les activités intellectuelles jouent également un rôle crucial dans la prévention:
– L’engagement social
– Le sens donné à la vie
– Les activités cognitives pendant les loisirs
Cette recherche souligne l’importance d’une approche préventive globale qui intègre non seulement les facteurs physiologiques traditionnels, mais aussi des aspects psychologiques et sociaux souvent négligés dans la prévention des troubles cérébraux.