Certains cas de maladie de Charcot sont liés à la consommation d’un champignon toxique, révèle une étude franco-américaine. Ce qui explique le taux anormalement élevé de la maladie en Savoie, là où pousse la fausse morille….
Vingt fois plus de cas de maladie Charcot en Savoie
Depuis plus de 10 ans, la Savoie faisait face à un nombre anormalement élevé de victimes de la maladie de Charcot. Appelée aussi sclérose latérale amyotrophique (SLA), cette maladie dégénérative atteint les neurones moteurs. Entre 1991 et 2013, 14 cas de maladie de Charcot ont été identifiés dans un rayon de quelques kilomètres seulement autour d’une même commune savoyarde. Ce taux est vingt fois supérieur à la moyenne française.
La fausse morille accusée
Selon une étude franco-américaine publiée dans le Journal of Neurological Sciences, l’élément déclencheur est la consommation d’un champignon toxique, le gyromitre géant, appelé la fausse morille. Ce champignon est très présent dans la vallée de Savoie concernée.
Cas similaires sur une île au Pacifique
C’est le chercheur américain Peter Spencer qui a pensé à chercher la cause du côté des plantes consommées en Savoie. En effet, il venait de démontrer que la graine d’une plante locale de l’ile de Guam dans le Pacifique était à l’origine de nombreux cas de maladie de Charcot. Le Savoyard Alexandre Houbard, sur France info, a confié son soulagement de connaître la cause de la maladie de Charcot de son père, décédé en 2019. «La SLA a des causes multifactorielles mais pour nous, le champignon est un déclencheur. Il est très important de savoir qu’il peut aider au déclenchement de la maladie, que les gens soient prévenus afin d’éviter de nouveaux cas.»