L’hôpital André-Mignot du centre hospitalier de Versailles, a été victime d’une cyberattaque samedi 3 décembre. Les écrans d’ordinateur sont devenus noirs avant d’afficher le message des pirates.
Dossiers dérobés et cryptés
Les ordinateurs de l’hôpital bloqués. Des écrans noirs avec un unique message : «Tous vos dossiers importants ont été dérobés et cryptés. Suivez nos instructions». Ce sont les informations de franceinfo, recueillies auprès de la direction du centre hospitalier. La cyberattaque a touché l’’hôpital André-Mignot, samedi soir à 21 heures. Cet hôpital d’une capacité de 700 lits fait partie du centre hospitalier de Versailles.
Rançon de plusieurs millions d’euros
Un groupe de pirates informatiques a déjà revendiqué cette attaque, précise franceinfo. Ils ont également réclamé une rançon dont on ne connait pas le montant. Dans les précédentes cyberattaques, cette rançon monte à plusieurs millions d’euros alors que l’hôpital ne peut pas payer de rançon en tant que service public.
Les pirates opèrent la nuit et le week-end
«Les rançongiciels sont déclenchés la nuit et durant le week-end», souligne note Jean-Baptiste Guglielmine à France 24. Il est expert en cybersécurité pour la société américaine Cybereason. «Les assaillants comptent sur le fait qu’avec seulement une équipe d’astreinte en face, il y a peu de chance que leur méfait soit bloqué», ajoute-t-il.
La galère pour le personnel et les patients
Une fois les ordinateurs hors service, les services doivent réagir très vite. «Il faut vite évacuer certain service, comme la réanimation de néonat», explique à What’s up doc ? Francine Corneux. Elle est responsable des secrétariats et de la cellule de crise de l’hôpital de Corbeil Essonnes, victime d’une cyberattaque en août dernier. «On est revenus au papier/stylo. Les secrétaires médicales ont constitué des dossiers médicaux manuscrits, prévenu les parents en tachant de ne pas les inquiéter. Mais rien que pour prévenir les parents, il fallait retrouver les contacts de chaque bébé, alors que tous nos fichiers informatiques étaient morts», ajoute-t-elle.