Chaque nuit, notre corps se régénère… ou se déséquilibre. Car si la qualité du sommeil est essentielle à notre bien-être, la manière dont nous dormons pourrait jouer un rôle plus important qu’on ne le croit. Et pourtant, une position très populaire pourrait faire plus de mal que de bien.
Une habitude confortable, mais risquée
Selon une enquête réalisée en 2020, plus d’un quart des Français dort sur le ventre. Perçue comme apaisante, cette posture est souvent choisie pour son côté enveloppant et sécurisant. Mais sous cette apparence inoffensive, se cache une mécanique corporelle qui peut, à terme, générer des troubles musculo-squelettiques chroniques.
Ce que peu de gens savent, c’est que cette position exerce une pression importante sur la colonne vertébrale, les articulations et les nerfs, provoquant parfois des tensions invisibles… jusqu’à l’apparition de douleurs.
Une torsion silencieuse, mais nocive
Dormir sur le ventre implique souvent une rotation du cou et une torsion du bas du dos, en particulier lorsque l’on relève une jambe pour trouver une position plus confortable. Ce désalignement, maintenu plusieurs heures chaque nuit, peut favoriser l’apparition de raideurs matinales, douleurs lombaires ou tensions cervicales persistantes.
Avec le temps, ces déséquilibres posturaux deviennent plus difficiles à corriger, surtout s’ils ne sont pas identifiés comme étant liés à la position de sommeil.
Une respiration entravée sans qu’on s’en rende compte
Outre les impacts mécaniques, dormir à plat ventre limite l’expansion naturelle de la cage thoracique. Résultat : une respiration plus superficielle, une oxygénation réduite et parfois des réveils plus fréquents, sans qu’on en comprenne l’origine.
Dans certains cas, cette position pourrait même aggraver des troubles respiratoires existants, notamment chez les personnes sujettes à l’apnée du sommeil ou aux ronflements.
Toutes les positions ne se valent pas
Mais faut-il pour autant adopter n’importe quelle autre posture ? Pas tout à fait. D’autres habitudes peuvent aussi poser problème, comme une position fœtale trop recroquevillée, qui tend à resserrer les muscles dorsaux et nuire à l’alignement de la colonne. Dormir en boule peut ainsi renforcer certains inconforts déjà présents, notamment au niveau du dos ou des hanches.
Quelles sont les vraies positions à privilégier ?
Heureusement, des alternatives existent pour dormir tout en préservant sa santé. Voici celles généralement recommandées par les professionnels :
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Sur le côté gauche : idéale pour faciliter la digestion et limiter les reflux acides. Elle offre aussi un bon soutien respiratoire.
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Sur le dos avec un oreiller sous les genoux : cette posture aide à maintenir la colonne vertébrale dans un alignement neutre, tout en réduisant la pression sur les hanches et les lombaires.
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Position latérale avec un coussin entre les jambes : une variante de la position fœtale qui évite les tensions excessives tout en maintenant une posture équilibrée.
En conclusion
Changer de position pendant le sommeil peut sembler anodin. Pourtant, les effets à long terme sur la santé posturale, la respiration et le confort général sont bien réels. Il est donc essentiel de repenser ses habitudes nocturnes pour préserver l’équilibre de son corps, nuit après nuit.