Une infirmière de l’hôpital de Reims est décédée suite à une attaque à l’arme blanche le 22 mai. «35 infirmières sont agressées chaque jour à l’hôpital, que ce soit aux urgences, en psychiatrie ou en Ehpad», alerte le porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers.
«Les soignants ne doivent pas devenir des cibles»
Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers, est monté au créneau après l’annonce du décès d’une infirmière de l’hôpital de Reims. Une secrétaire médicale a été blessée mais ses jours ne sont pas en danger. «Les soignants sont là pour protéger et ne doivent pas devenir des cibles», a déclaré Thierry Amouroux au micro de Franceinfo.
Violences, gifles et coups de poing
Le porte-parole des infirmiers regrettent la montée des violences envers le personnel soignant. «Là où autrefois on avait des insultes, on a souvent des passages à l’acte avec des violences, des gifles, des coups de poing», dénonce-t-il, toujours à Franceinfo.
Manque de moyens à l’hôpital et en psychiatrie
L’agression s’est passée dans le service de médecine au travail du CHU de Reims par un homme aux antécédents psychiatriques. «La psychiatrie n’ayant plus les moyens d’assurer correctement les soins, on a beaucoup de patients en déshérence, c’est la même chose au niveau des urgences», fait remarquer Thierry Amouroux. Ce que confirme Arnaud Chiche, anesthésiste-réanimateur, président du Collectif santé en danger. «Le monde de la psychiatrie manque de moyens cruellement», a-t-il déclaré à la radio d’informations en continu.
Augmentation de 23% des violences envers les soignants
Les violences envers les professionnels de santé ont augmenté de près de 23% en 2022 par rapport à 2021, selon un rapport de l’Observatoire de la sécurité des médecins. «Depuis la crise Covid, il y a un climat délétère» avec «beaucoup de soignants menacés», a souligné le président du Collectif santé en danger.