La Première ministre vient d’annoncer un nouveau dispositif pour lutter contre la précarité menstruelle. La Sécurité sociale va rembourser les protections périodiques réutilisables dès l’année prochaine.
Remboursement à 100 % si…
Le 6 mars, Élisabeth Borne, Première ministre, a annoncé le «remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisables à partir de l’an prochain». Une condition à cette prise en charge : être âgée de moins de 25 ans. Il s’agit de lutter contre la précarité menstruelle. Terme qui désigne la difficulté de payer des protections hygiéniques chaque mois. Quand les finances sont limitées, 10 à 15 euros de protections hygiéniques tous les mois représente une somme. Pour Élisabeth Borne, il est «impensable que les femmes ne puissent pas avoir les protections dont elles ont besoin et qu’elles souhaitent ».
C’est quoi une protection périodique réutilisable ?
La Première ministre a évoqué les protections hygiéniques « réutilisables » et non celles jetables. Celles réutilisables sont de trois catégories :
– la culotte menstruelle,
– la serviette lavable,
– la cup.
De plus en plus de jeunes femmes utilisent ces protections réutilisables, pas seulement pour économiser de l’argent mais aussi dans un objectif écologique. En effet, les tampons et les serviettes hygiéniques ne sont pas recyclables. Elles représentent 13% des ordures ménagères avec les autres textiles sanitaires (couches, lingettes, mouchoirs jetables) soit plus de 30 kg par an et par habitant, selon l’Ademe.
Protections gratuites dans les universités
En 2021, le gouvernement s’était attaqué à la précarité menstruelle des étudiantes avec la promesse de protections périodiques gratuites dans toutes les universités et résidences Crous de France. L’objectif n’était pas entièrement atteint en octobre 2022. Seuls 500 distributeurs de protections hygiéniques sur les 1.500 promis étaient installés selon Franceinfo.