Une nouvelle loi limite la rémunération des médecins intérimaires. De nombreux professionnels de santé ont déjà annoncé qu’ils n’assureront pas certains remplacements. Au risque de déprogrammer certaines opérations.
Jusqu’à 3.000 euros la journée
La France manque de personnel hospitalier, infirmiers et médecins notamment. L’hôpital tient grâce aux équipes de soignants en place, aux internes et aux médecins spécialisés intérimaires. Ces derniers viennent à la demande des hôpitaux pour une journée ou une semaine par exemple. Ce sont des médecins spécialisés : médecin urgentiste, anesthésiste-réanimateur par exemple. Jusqu’à présent, ils pouvaient être payés jusqu’ 3.000 euros pour une journée de 24 heures. Ce chiffre a été communiqué par la Fédération hospitalière de France (FHF) dans une tribune parue dans Libération en octobre 2021.
Un plafond de 1.400 euros la journée
Ces rémunérations sont intenables pour le budget des hôpitaux et les finances publics. La loi Rist vise à encadrer la rémunération des médecins remplaçants dans les hôpitaux français. Une rémunération plafonnée à 1 390 euros bruts les 24 heures. Cette loi prend effet le 3 avril 2023.
Les médecins intérimaires vent debout
Le syndicat des médecins remplaçants a largement communiqué sur son refus de se plier à ce plafond. Le président du syndicat est reçu au ministère de la Santé, jeudi 30 mars. Si les médecins intérimaires refusent leur vacation, certains services hospitaliers seront exsangues. L’accueil des patients pourrait en pâtir.
Serez-vous concerné ?
Selon la déléguée régionale de la FHF d’Ile-de-France, la région «serait moins touchée que d’autre régions car le recours à l’intérim y est probablement moins fort». Dans les régions, les petits centres hospitaliers pourraient être contraint de fermer certains services la nuit ou le week-end comme le service des urgences pour adultes par exemple.