La consommation d’antibiotiques a augmenté de 14% en 2022. Mais les antibiotiques ne soignent pas tout et les Français ont encore de mauvaises habitudes.
Les antibiotiques victimes de leur succès
«Les antibiotiques ont permis de sauver des millions de vies et de prolonger notre espérance de vie à tous», se félicite Santé public France. Pourtant, l’Agence de santé constate aussi qu’ils sont «victimes de leur succès» avec une consommation croissante. Celle-ci a augmenté de 14% en 2022, après avoir rebondi d’environ 5% en 2021.
Les Français, gros consommateurs d’antibio
«La France fait partie des pays européens les plus consommateurs d’antibiotiques», s’inquiète la directrice générale de Santé publique France (SPF), Caroline Semaille. Le risque principal est l’antibiorésistance. «L’antibiorésistance est la capacité d’une bactérie à résister à l’action d’un antibiotique», explique le site de l’Assurance maladie.
Antibiorésistance : plus de 5000 décès par an
Quand la bactérie est résistante à tous les antibiotiques classiques, les patients doivent recevoir un antibiotique plus « fort », seulement délivré par l’hôpital. «L’exposition excessive aux antibiotiques participe directement à la progression des résistances bactériennes, réduisant l’arsenal thérapeutique disponible et pouvant conduire à des impasses de traitement», souligne la Haute Autorité de Santé. Santé public France recense 5500 décès par an en France à cause de l’antibiorésistance.
Les trois mauvaises habitudes
- Prendre un antibiotique en cas de virus alors que les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les infections virales seulement contre les celles bactériennes.
- Réutiliser un antibiotique d’une précédente prescription ou partager un antibiotique avec un proche qui vous dit avoir les mêmes symptômes.
- Donner trop ou trop tôt un antibiotique aux enfants, ce qui favorise l’antibiorésistance.