La présidente de la Société française de pédiatrie tire la sonnette d’alarme : «On n’est plus capables de faire face à un pic épidémique». De quelle épidémie parle-t-elle ? Pourquoi les bébés sont transférés dans d’autres hôpitaux ?
Des services pédiatriques saturés
Partout en France, le même constat : les services pédiatriques hospitaliers sont saturés à cause de la bronchiolite. «On n’est plus capables de faire face à un pic épidémique», a dénoncé mardi 1er novembre Christèle Gras-Le Guen à l’antenne de sur franceinfo. Elle est présidente de la Société française de pédiatrie. «Notre capacité à accepter des nouveaux malades est totalement dépassée», a-t-elle ajouté.
31 enfants transférés hors de Paris
Depuis le début du mois d’octobre, «31 enfants ont été transportés hors de l’Ile-de-France», en raison de la saturation des services de réanimation pédiatriques dans les hôpitaux franciliens. C’est ce qu’a annoncé mardi 1er novembre le ministre de la Santé, lors d’une visite à l’hôpital Necker, à Paris.
Des soignants en pédiatrie épuisés
Le ministre de la santé a concédé que les équipes de soignants des services pédiatriques sont « fatiguées physiquement et moralement ». Et d’ajouter : en Ile-de-France, c’est «le pic le plus important en termes d’épidémie de bronchiolite».
Tout le système de l’enfant négligé
Le gouvernement a promis une aide financière de 150 millions d’euros à destination de plusieurs services hospitaliers. Une aide insuffisante pour la présidente de la Société pédiatrique qui fustige «tout le système de santé de l’enfant», «négligé depuis des années».