L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur le risque d’une tumeur bénigne au cerveau de plusieurs traitements hormonaux et leurs génériques. On fait le point.
Une tumeur bénigne au cerveau
L’ANSM a observé des cas de méningiome avec certains traitements hormonaux. Le méningiome est une tumeur souvent bénigne de l’enveloppe du cerveau. Parmi les cas déclarés de méningiome chez les patientes sous traitement hormonal, la tumeur s’est stabilisée ou a régressé à l’arrêt du traitement.
Quels sont ces traitements hormonaux ?
Ces traitements hormonaux sont des progestatifs médrogestone (le Colprone 5 mg), progestérone 100 ou 200 mg (Utrogestan et génériques), dydrogestérone (Duphaston 10 mg) et dienogest (génériques de Visanne 2 mg). Les traitements hormonaux sont prescrits aux femmes souffrant d’endométriose, de troubles du cycle menstruel ou de fibromes.
Plus de risques à la ménopause
Désormais, la prescription «d’un traitement progestatif est contre-indiquée en cas d’antécédent de méningiome ou de méningiome existant». De plus, le progestatif doit «être prescrit à la dose minimale efficace» et le moins longtemps possible. Un suivi important doit être mis en place. «L’intérêt à poursuivre le traitement doit être réévalué régulièrement (tous les ans), notamment aux alentours de la ménopause, le risque de méningiome augmentant fortement avec l’âge».
Risque pour les hommes et les personnes en transition
Le risque de méningiome est plus élevé avec le traitement Androcur. Ce traitement est un dérivé de la progestérone. Il est prescrit dans le cadre de
- certaines maladies hormonales chez la femme,
- de cancers de la prostate chez l’homme,
- de processus de transition de genre.
Source : ANSM