Stimuler sa mémoire, améliorer sa concentration, développer ses capacités de réflexion… sans médicament, ni supplément ? Une seule activité permettrait tout cela : l’exercice physique, même léger. Et ce ne sont pas de simples suppositions : une immense étude internationale vient de le démontrer chiffres à l’appui.
Une étude colossale pour des résultats incontestables
Imaginez plus de 258 000 volontaires, âgés de tous horizons, observés dans le cadre de plus de 2 700 essais cliniques rigoureusement contrôlés. C’est ce qu’ont analysé des chercheurs dans le cadre d’une synthèse parue dans le British Journal of Sports Medicine. Pour garantir la robustesse des résultats, ils ont croisé les données issues de 133 revues scientifiques, un travail titanesque rarement atteint dans le domaine des sciences cognitives.
Objectif : mesurer l’impact de diverses formes d’activité physique – de la marche au yoga, en passant par la danse ou même les jeux vidéo interactifs – sur le fonctionnement du cerveau. Et les conclusions sont édifiantes.
Bouger pour penser mieux : ce que dit la science
L’analyse s’est concentrée sur plusieurs aspects de la cognition :
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Les capacités générales de raisonnement et d’apprentissage
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La mémoire à court terme
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Les fonctions exécutives, c’est-à-dire les mécanismes qui nous permettent de planifier, de résoudre des problèmes et de nous adapter
Et les résultats sont clairs : le mouvement, même doux, a un effet mesurable sur l’ensemble de ces fonctions.
« Les effets sont, certes, modérés, mais ils sont significatifs », précisent les chercheurs.
Ils recommandent de viser 150 minutes d’activité physique par semaine, ce qui équivaut à 30 minutes par jour pendant 5 jours.
Petits efforts, grands effets : pourquoi cela fonctionne ?
Lorsque l’on bouge, le cerveau bénéficie d’un meilleur afflux sanguin, d’une oxygénation accrue, et d’une libération d’hormones favorisant la plasticité cérébrale. Mais ce que l’étude montre surtout, c’est que l’intensité de l’activité importe moins que sa régularité. Il ne s’agit pas de courir un marathon, mais d’intégrer le mouvement à son quotidien : marcher pour aller faire ses courses, danser quelques minutes, jouer à un jeu vidéo interactif…
Des bienfaits visibles à tout âge
Chez les adultes, les effets les plus marqués concernent la capacité à raisonner et à se concentrer. Chez les jeunes, c’est surtout la mémoire qui en profite. Et pour les enfants atteints de TDAH, une amélioration spécifique a été observée :
« Chez ceux qui souffraient de TDAH, c’est la fonction exécutive qui en tire le plus d’avantages. »
Une routine simple, aux effets durables
Faire de l’exercice régulièrement ne se limite donc pas à améliorer son endurance ou sa silhouette. C’est aussi un moyen naturel de protéger et d’optimiser ses fonctions mentales. En intégrant ces 30 minutes de mouvement dans votre emploi du temps – que ce soit via une balade, un cours de danse ou quelques postures de yoga – vous offrez à votre cerveau un véritable coup de boost.
Et à l’heure où les troubles cognitifs progressent avec l’âge, ce petit changement pourrait faire toute la différence.