Sexe et santé, deux sujets souvent évoqués séparément, mais est-ce qu’il pourrait y avoir un lien ? Selon certaines études épidémiologiques, la fréquence d’éjaculation pourrait en effet réduire le risque de cancer de la prostate. La question n’est pas nouvelle, mais les réponses demeurent contradictoires.
Les Preuves Scientifiques
L’université de Boston a mené une étude extensive, suivant près de 32 000 hommes âgés de 20 à 49 ans sur une longue période. Les résultats semblent indiquer que ceux qui éjaculaient 21 fois ou plus par mois avaient un risque 20% plus faible de développer un cancer de la prostate comparé à ceux qui éjaculaient 4 à 7 fois.
Pourtant, ces conclusions restent à prendre avec des pincettes. Pourquoi ? D’abord, la fiabilité des données recueillies reste une question, car elles sont auto-déclarées par les participants. De plus, l’épidémiologie ne prouve pas la causalité. Ce sont peut-être les hommes plus sains, et par conséquent plus actifs sexuellement, qui sont moins susceptibles de développer un cancer de la prostate.
Cause ou conséquence : le dilemme
Ce que ces études ne capturent pas, c’est le contexte émotionnel et psychologique. Les hommes qui éjaculaient plus fréquemment étaient aussi, en général, plus heureux, plus calmes et plus optimistes que leurs homologues. Alors, est-ce l’éjaculation fréquente qui les rend plus heureux et, par conséquent, plus sains ? Ou est-ce parce qu’ils sont plus sains qu’ils éjaculent plus fréquemment ? La science n’a pas encore de réponses définitives.
D’autre facteur à prendre en compte dans l’arrivée de cancer
Ce n’est pas juste une affaire de plaisir et de biologie; le mode de vie joue un rôle crucial. Par exemple, le tabagisme a été lié à un risque accru de récidive du cancer de la prostate. De même, une vie sédentaire est un facteur de risque pour divers types de cancer. Il est donc possible que ceux qui sont plus actifs sexuellement aient aussi d’autres habitudes de vie plus saines, comme l’exercice régulier et l’absence de tabagisme.