Une étude, réalisée par la fondation Vinci autoroutes et pilotée par Damien Davenne, chronobiologiste, professeur à l’université de Caen et directeur de l’unité mixte de recherche Comète (Inserm, Université de Caen), révèle que, pour prévenir la somnolence au volant, la sieste méridienne est bien plus efficace qu’une simple pause lors de longs trajets en voiture.
Les micros-sommeils, de 1 à 4 secondes, sont la première cause de mortalité sur l’autoroute en France. Le chronobiologiste Damien Davenne, chercheur à l’Inserm, a cherché à en savoir plus sur l’efficacité d’une sieste face au risque de somnolence au volant. Ses conclusions sont sans appel : une sieste pendant la pause méridienne augmente de 21 % la vigilance du conducteur et diminue de 39 % sa somnolence après une heure de conduite. L’étude a également mis en lumière l’action réparatrice d’une sieste face à une simple pause d’une même durée. Les conducteurs ont ainsi 80 % de risque de dévier de leur trajectoire entre la 40e et 50e minute après une pause sans sieste.
Une pause toutes les deux heures
Cette étude ne remet pas en cause les effets bénéfiques d’une pause régulière. « Quel que soit le type de pause, sieste dans un lit, sieste sur le siège de sa voiture ou pas de sieste, la fatigue enregistrée après la pause est 25 % moins importante que celle enregistrée avant » souligne le Dr Davenne. Une bonne habitude à garder, d’autant que « 85 % des Français écourtent leur nuit de sommeil avant de prendre la route des vacances » fait remarquer l’étude. Or, avec une dette de sommeil, le risque de somnolence est encore plus élevé. Carte des espaces sieste ouverts l’été les vendredis et samedis.
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