Alors que toutes les raisons sont réunies pour que l’on soit parfaitement heureuse, il arrive que l’on se sente fragile et prête à pleurer à chaque instant. On appelle ce trouble le baby blues. Très fréquent, il touche de 50 à 80% des femmes qui viennent d’accoucher. Le baby blues doit être décelé afin de pouvoir en parler librement.
Qu’est-ce que le Baby Blues ?
Il s’agit d’un trouble de l’humeur passager qui survient dans les premiers jours après l’accouchement. Il se caractérise par la brièveté de son état et par un certain nombre de symptômes. En effet, le baby blues survient dans les 4 jours après l’accouchement, s’aggrave vers le 7ème, 8ème jour et disparait généralement au 12ème jour après la naissance de l’enfant.
6 symptômes qui indiquent l’état de baby blues :
- La mélancolie qui se caractérise par des crises de larmes sans raisons apparentes.
- L’anxiété pour l’état de santé de son bébé mais également le sien.
- Les troubles de l’humeur qui font des hauts et des bas.
- L’irritabilité.
- La fatigue et les insomnies qui entrainent bien souvent des crises d’angoisse.
- La différence d’état avec son humeur habituelle.
Quelles sont les origines du baby blues ?
Elles sont physiologiques et psychologiques. Tout d’abord le changement hormonal est tel qu’il entraine des variations d’humeur. La baisse brutale de concentration de progestérone, d’oestradiol et de cortisol assortie de l’augmentation de concentration de prolactine expliquent en partie le baby blues.
Le sentiment de vide en soi avec un nouvel être dont il faut prendre soin au quotidien peut donner le vertige d’autant plus si l’accouchement a été plus ou moins difficile.
Il faut s’adapter à un nouveau rythme qui ne laisse pas toujours beaucoup de répit.
Quels conseils donner pour passer au mieux cette période ?
- -Parler de ce que l’on ressent notamment aux sages-femmes, puéricultrices et autres personnels soignants présents autour de soi et son bébé.
- -Se faire materner et entourer de douceurs. Bienveillance et compréhension sont les maitres-mots.
- -Bénéficier un maximum de repos. Passer le relai quelques heures est très bénéfique.
- -Dédramatiser. La situation est passagère et très fréquente.
- -Inciter le papa à passer du temps seul avec son enfant.
- -Reprendre ses exercices de respiration si utiles lors de l’accouchement. La sophrologie peut être une alliée !
La dépression post-partum
Si les signes de mélancolie persistent et s’aggravent ou si un état dépressif s’installe dans la 6ème/8ème semaine après l’accouchement et qu’il perdure pendant plusieurs mois, on parle de dépression post-partum qui touche 10 à 20% des femmes. Il est important de déceler rapidement ce trouble pour le traiter au plus tôt.