Le Trouble du Stress Post-Traumatique (TSPT) du postpartum en lien avec l’accouchement est entouré aujourd’hui encore d’un certain tabou. Pourtant, il est n’est pas rare. Selon une étude[1] publiée dans The National Library of Medicine, l’accouchement est fréquemment associé à un vécu traumatique chez les femmes. En effet, 43% des femmes interrogées pour cette étude jugent que leur accouchement a été traumatisant. Entre 2 et 6% d’entre elles ont été touchées par ce trouble.
Quels sont les facteurs de risque ?
Le TSPT apparait chez des femmes ayant subi des traumatismes passés : abus sexuels, psychologiques, accidents, attentats, stress post-traumatiques antérieurs ou ayant des fragilités psychologiques : maladies mentales. D’autres, ont également subi des chocs émotionnels au cours de leur accouchement :
- -Césarienne en urgence.
- -Graves complications de la grossesse ou de l’accouchement.
- -Accouchement prématuré.
- -Fausse couche.
Les signes de ce Trouble du Stress Post-Traumatique :
- Angoisses incontrôlables.
- Crises de panique.
- Cauchemars récurrents.
- Flash-back comme ceux des vétérans de retour d’une zone de combat.
- Troubles du sommeil et de l’attention.
Autant de signes qui empêchent la maman de s’occuper correctement de son nouveau-né.
Les femmes souffrant du Trouble du Stress Post-Traumatique sont souvent mal diagnostiquées. Il ne s’agit pas de baby-blues ni de dépression post-partum. Elles nécessitent un accompagnement spécifique avec une prise en charge tout en douceur. Une écoute et une bienveillance accrue s’imposent. La plupart des femmes concernées souffrent malheureusement en silence et on dû mal à demander de l’aide.
Un diagnostic et une rapide prise en charge de ce trouble permet de prendre soin de la maman le plus vite possible ; mais également du nouveau-né qui lui aussi ressent la souffrance de sa mère.
[1] A prospective longitudinal study of the prevalence of post-traumatic stress disorder resulting from childbirth events.