La charcuterie a déjà été épinglée pour augmenter le risque de cancer. Cette fois, des chercheurs français pointent du doigt le risque de diabète de type 2. En cause : les nitrites présents dans la charcuterie et dans 15.000 produits.
L’exposition aux nitrites néfastes
Selon une vaste étude statistique menée par des chercheurs français et publiée dans PLOS Medicine, les nitrites traditionnellement utilisés dans la charcuterie pour assurer meilleure conservation sont néfastes sur la santé. Selon l’Inserm, plus de 15 000 produits emballés sur le marché français contiennent actuellement des nitrites et ou des nitrates ajoutés.
Habitudes alimentaires de plus de 100.000 Français
Les chercheurs français ont passé en revue les habitudes alimentaires de 104 168 adultes français participant à l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Ils ont également renseigné leurs antécédents médicaux, leur état de santé, leur mode de vie, leur niveau d’activité physique… Le suivi a commencé en 2009 et s’est terminé en 2021. Les participants n’étaient pas atteints de diabète de type 2.
+27% de risque
Selon les résultats de cette étude, les participants le plus fortement exposés aux nitrites présentaient un risque plus élevé de 27% de développer un diabète de type 2 que ceux qui y étaient les moins exposés. En revanche, l’exposition aux nitrates n’est pas associée à un risque accru de diabète de type 2.
3 tranches de jambon par semaine
Le site Manger Bouger conseille de limiter son consommation de charcuterie à 150g par semaine. Cela correspond à environ 3 tranches de jambon blanc ou de jambon de volaille. Les saucisses, les lardons, le bacon, les viandes en conserve, les jambons secs et crus font partie de la charcuterie.
Réduire les nitrites rapidement
Bernard Srour et Mathilde Touvier sont chercheurs à l’Inserm. Cette nouvelle étude est «un nouvel élément de preuve dans le contexte des discussions actuelles concernant la nécessité d’une réduction de l’utilisation des additifs nitrités dans les viandes transformées par l’industrie alimentaire». Elle pourrait aussi soutenir la réduction d’engrais ( nitrates) en agriculture».