Le virus de l’hépatite delta (VHD) est capable de provoquer des infections aiguës et chroniques chez l’être humain. A l’échelle mondiale, on compte 5 à 20 millions d’individus porteurs chroniques du VHD.
Il n’existe aucun vaccin spécifique contre le virus D mais la vaccination contre l’hépatite B protège de l’hépatite D, vu que l’hépatite VHD est due à un co-virus du VHB.
Quelles sont les causes de l’hépatite D ?
L’hépatite D est due au virus de l’hépatite Delta (VHD). C’est un virus à ARN qui utilise certaines fonctions du virus de l’hépatite B pour sa réplication. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la co-infection par le VHB et le VHD peut entraîner une hépatite modérée à sévère, avec des signes différents.
Ces symptômes, qui apparaissent généralement entre 3 et 7 semaines après l’infection initiale, sont notamment : fièvre, fatigue, perte d’appétit, nausées, vomissements, urines foncées, selles claires, yeux jaunes …
Dans le cas d’une surinfection, le virus de l’hépatite Delta peut infecter un sujet déjà porteur d’une infection chronique par le VHB. Chez la plupart des personnes, cette surinfection accélère l’évolution vers une forme plus grave, voire une cirrhose.
Les patients atteints de cirrhose induite par le VHD sont exposés à un risque accru de carcinome hépatocellulaire.
Comment se transmet l’hépatite delta ?
Tout comme les modes de transmission du VHB : le virus de l’hépatite D est transmis essentiellement par contact avec du sang ou d’autres fluides biologiques (sperme et sécrétions vaginales), par lésion cutanée (injection, tatouage, etc.). La transmission de la mère à l’enfant est possible, mais rare.
En France, 86% des patients coinfectés B-D sont des migrants originaires majoritairement d’Afrique subsaharienne (53%). Les patients coinfectés nés en France (14%) sont le plus souvent des usagers de drogue par voie intraveineuse.
Parmi les populations les plus susceptibles de présenter une co-infection VHB-VHD figurent les populations autochtones, les usagers de drogues injectables et les sujets porteurs d’une infection par le virus de l’hépatite C ou d’une infection par le VIH. Il apparaît également que le risque de co-infection peut être plus élevé chez les hémodialysés, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les travailleurs du sexe.
Le meilleur traitement de l’hépatite delta est préventif 💊
La vaccination contre l’hépatite B permet de prévenir l’hépatite D, puisque les sujets protégés contre le VHB ne peuvent être infectés par le VHD.
Cependant, en cas d’une infection par le VHD, l’OMS recommande l’interféron alpha pégylé. Le traitement devrait durer au moins 48 semaines, quelle que soit la réponse du patient !
Mais ce traitement a des effets secondaires importants et ne devrait pas être administré aux patients atteints de cirrhose décompensée, de troubles psychiatriques actifs et de maladies auto-immunes. De ce fait, le bulévirtide est l’un des nouveaux traitements prometteurs contre l’hépatite D.