Les chutes chez les seniors, souvent considérées comme des incidents physiques isolés, pourraient révéler bien plus que des blessures corporelles. Une étude récente met en lumière un lien alarmant entre ces accidents fréquents et l’apparition de troubles cognitifs, notamment la démence. Ces découvertes soulignent l’importance d’une vigilance accrue, non seulement pour prévenir les chutes, mais aussi pour détecter d’éventuels signes avant-coureurs de problèmes neurologiques.
Séquelles d’une chute : un risque accru de trouble cognitif
Selon des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital (États-Unis), les chutes pourraient être un indicateur précoce de dégradation cognitive. Leurs découvertes, publiées le 30 septembre 2024 dans la revue JAMA, reposent sur une étude menée auprès d’un large échantillon de 2 453 655 adultes âgés ayant subi des lésions corporelles. Les chercheurs ont mis en évidence une corrélation préoccupante : une proportion notable des individus (10,6ù) ayant chuté se voyait diagnostiquer une démence dans l’année suivante.
Un pronostic de démence plus fréquent suite à une chute
L’analyse, prenant en compte divers mécanismes de blessures, met en relief une augmentation du risque de diagnostic ultérieur de démence à la suite d’une chute. Cette observation suggère que la perte de fonction motrice pourrait être un avant-coureur du déclin cognitif, dupant la vigilance des mécanismes de défense et accélérant potentiellement la progression de troubles comme la maladie d’Alzheimer.
Les chutes, un phénomène aux implications doubles
Si le déclin cognitif peut effectivement augmenter la probabilité de chutes, le traumatisme associé à ces dernières pourrait à l’inverse stimuler l’avancement de la démence. Les chutes deviendraient donc un indice à ne pas négliger pour identifier les individus nécessitant un dépistage cognitif approfondi.
Un commentaire
Quelle nouvelle.!
Beaucoup de médecins vous disent que les chutes chez les personnes âgées sont le signe de défaillances cérébrales. Le vieillissement de la population devrait inciter à mieux former les médecins à ces problèmes.