Et si l’IMC ne suffisait pas à définir l’obésité ? Une cinquantaine de spécialistes proposent de redéfinir l’obésité en prenant en compte ses facteurs.
L’obésité n’est pas toujours une maladie…
Il y a obésité médicale et obésité sans. Une nouvelle étude parue dans Lancet Diabetes & Endocrinology. Jette un pavé dans la mare. «L’idée que l’obésité soit une maladie est au fondement de l’un des débats les plus controversés et clivant de la médecine moderne», expliquent les 56 spécialistes internationaux.
En situation d’obésité et en bonne santé
Ce que dit l’étude redéfinit complètement l’obésité. Selon les experts, certaines personnes en situation d’obésité telle qu’elle est définie avec l’IMC sont en bonne santé. Ils parlent d’obésité «pré-clinique». Tous les organes sont en bonne santé et le patient doit suivre certaines mesures préventives. Dans ces cas précis, un traitement médicamenteux ou une opération chirurgicale n’est pas forcément nécessaire.
L’IMC ne définit pas à lui seul l’obésité
L’indice de masse corporelle ne suffit pas à définir l’obésité, avancent les spécialistes. Car l’IMC ne prend qu’un seul repère : le ratio entre le poids et la taille. Qu’en est-il des organes, des muscles, des os, de la répartition de la graisse ? Ce sont tous ces indices que les chercheurs veulent prendre en compte pour définir une obésité clinique. Une obésité clinique appelle une prise en charge.
Radiographies et tour de taille
Les chercheurs proposent ainsi des examens complémentaires pour définir l’obésité clinique : mesurer le tour de taille ou faire passer un scanner par exemple pour mesure la quantité de graisse dans l’organisme, notamment au niveau des hanches. Si cette nouvelle définition de l’obésité n’est pas encore actée par l’Organisation Mondiale de la Santé elle fait bouger les lignes dans la prise en charge des personnes obèses.