Chaque printemps, des Français tombent malades après avoir consommé des plantes ramassées dans la nature. Certaines sont confondues avec des espèces comestibles, d’autres provoquent des réactions imprévues.
Des cas d’empoisonnements signalés chaque année
Avec les beaux jours, la cueillette sauvage séduit de plus en plus de particuliers. Mais ce retour à la nature n’est pas sans danger. Selon l’Anses, plus de 250 signalements d’intoxication liés à des plantes sont adressés chaque année aux Centres antipoison. Dans la majorité des cas, il s’agit de confusions entre des espèces toxiques et comestibles.
Des plantes toxiques confondues avec des espèces comestibles
Deux plantes sont particulièrement concernées au printemps : le colchique et l’ail des ours. Leur ressemblance a conduit à plusieurs dizaines d’intoxications entre 2020 et 2022, notamment en avril dans les régions Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes.
La consommation de colchique peut entraîner des symptômes graves : vomissements, diarrhées, déshydratation sévère, et parfois même hypotension. Dans les cas les plus critiques, des décès ont été recensés.
Quand une plante comestible devient un danger
Certaines espèces réputées comestibles peuvent aussi causer des réactions. C’est le cas de l’asperge des bois (ou aspergette), une plante au goût subtil, entre petit pois et artichaut, vendue en commerce ou cueillie dans la nature.
Pourtant, les Centres antipoison signalent des intoxications récurrentes après sa consommation. Les symptômes observés incluent : gonflement de la gorge, gêne à la déglutition, avec un délai d’apparition de trois à quatre heures après ingestion. Dans un cas, le pronostic vital d’un patient a été engagé.