Parce qu’ils sont disponibles sans ordonnance, le paracétamol et les anti-inflammatoires sont les plus utilisés en France et dans le monde. Cependant, en cas de douleur ou de fièvre, lequel d’entre eux prendre ? Le point avec Santé au quotidien.
Paracétamol ou AINS, lequel choisir en cas de fièvre ?
Plusieurs médicaments peuvent être utilisés pour traiter la fièvre, on les appelle des antipyrétiques.
Le Paracétamol et les AINS sont couramment utilisés pour faire baisser la température, chez l’enfant comme chez l’adulte. Néanmoins, le traitement de la fièvre repose essentiellement sur l’usage du paracétamol dont la sécurité a été amplement démontrée.
Le paracétamol présente de nombreux avantages :
- Une administration possible dès la naissance et jusqu’à la fin de la vie ;
- Différentes formes galéniques : des gélules, des comprimés, des solutions buvables ou des poudres pour solution buvable, des suppositoires ou encore des solutions pour perfusion intraveineuse ;
- Peu d’interactions médicamenteuses et peu de contre-indications ;
- L’allergie au paracétamol reste rare ;
- Peu d’effets secondaires aux doses habituelles (prescrites par le médecin)
Paracétamol ou AINS, lequel choisir en cas de douleurs ?
En cas de douleurs, le paracétamol reste l’antalgique (contre la douleur) de premier choix qui aide à diminuer ou supprimer les maux dans la majorité des situations courantes.
Si les douleurs sont plus intenses, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont généralement plus efficaces Ils ont des propriétés antalgiques, antipyrétiques et, à doses plus élevées, anti-inflammatoires.
Les AINS sont très utilisés en cas de poussées d’arthrose, de rhumatismes inflammatoires, de tendinite, d’entorse ou fracture, ou de crise de migraine.
Attention aux risques de complications associées à la prise d’AINS
Suite aux signalements de complications infectieuses graves, survenues avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens, une enquête nationale de pharmacovigilance à été menée afin d’évaluer le rôle des deux AINS les plus utilisés dans ces indications : l’ibuprofène et le kétoprofène.
Selon l’Agence du médicament (ANSM) et le centres de pharmacovigilance (CPV), ces AINS joueraient un rôle aggravant en cas d’infection.
Les experts scientifiques considèrent que cette enquête apporte un niveau de preuve suffisant pour prendre des mesures de réduction du risque.
A ce titre, l’ANSM met en garde les professionnels de santé, les patients et les parents sur ces risques de complications infectieuses graves, et leurs conséquences potentiellement sérieuses pour la santé des patients (hospitalisation, séquelles, voir décès).