Apprécié pour ses qualités nutritionnelles et sa praticité en conserve, ce poisson fait l’objet d’une vigilance accrue de la part des experts en nutrition. Entre bienfaits pour la santé et risques de contamination, ce poisson emblématique soulève des questions importantes sur nos habitudes alimentaires et la sécurité de ce que nous consommons.
Un aliment aux qualités nutritionnelles indéniables
Le thon s’impose comme un allié nutritionnel de choix dans notre alimentation quotidienne. Particulièrement riche en protéines, il en apporte environ 30 grammes pour 100 grammes consommés, ce qui en fait une excellente source protéique.
Au-delà de cet apport protéique significatif, le thon offre une palette de nutriments essentiels. Il constitue une source précieuse d’oméga-3, notamment sous forme de DHA, bénéfiques pour la santé cardiovasculaire.
Ce poisson fournit également du phosphore, contribuant à la santé osseuse, ainsi que de la vitamine D, souvent insuffisante dans notre alimentation moderne.
Le thon apporte par ailleurs du sélénium, un oligoélément aux propriétés antioxydantes, et diverses vitamines du groupe B, essentielles au métabolisme énergétique.
Contamination au mercure : une préoccupation majeure
Malgré ces atouts nutritionnels, les experts recommandent la modération dans la consommation de thon en conserve. La limite conseillée est d’une portion par semaine, soit l’équivalent d’une boîte standard.
Des résultats d’enquête alarmants
Cette recommandation prend tout son sens à la lumière de l’enquête menée par l’ONG Bloom en octobre 2024. Les résultats sont sans appel : la totalité des 148 boîtes de thon analysées dans cinq pays européens présentaient des traces de contamination au mercure.
Plus préoccupant encore, 57% des conserves testées dépassaient la limite maximale de mercure la plus stricte établie par les autorités sanitaires.
Quelles alternatives pour les amateurs de poisson ?
Face à ces préoccupations, le saumon apparaît comme une alternative intéressante. Ce poisson offre également de précieux nutriments sans présenter les mêmes risques de contamination que le thon.
Contrairement au thon qui accumule le mercure, le saumon ne pose pas de problème sanitaire majeur selon les experts. « Contrairement à certaines idées reçues, on n’y trouve que des traces de plomb qui ne présentent pas de risque majeur pour la santé », précise Violette Babocsay.
La diversification des espèces de poissons consommées reste néanmoins la meilleure stratégie pour profiter des bienfaits nutritionnels tout en limitant l’exposition aux contaminants.