Fréquemment détecté trop tard, le cancer qui touche les voies biliaires reste un mal silencieux. Deux de ses premiers signes d’alerte peuvent apparaître dans votre salle de bain, et méritent toute votre attention.
Les cancers des voies biliaires touchent près de 4 000 personnes en France
Les cancers des voies biliaires, appelés aussi des cholangiocarcinomes, sont des cancers rares en France. Cependant, leur incidence est en augmentation et est estimée entre 2000 et 4000 nouveaux cas par an.
Le cholangiocarcinome est un cancer primitif qui se développe dans les canaux biliaires qui véhiculent la bile, de la vésicule biliaire à l’intestin grêle.
Seule la chirurgie permet de le guérir, mais le risque de rechute reste élevé. Néanmoins, les progrès de l’immunothérapie et des nouvelles thérapies ciblées permettent d’espérer augmenter l’espérance et la qualité de vie des patients.
Ces symptômes observables uniquement aux toilettes, méritent votre attention
Les symptômes du cancer des voies biliaires sont discrets, et peuvent être facilement confondus avec d’autres troubles digestifs. Parmi les premiers signes, certains ne se dévoilent qu’au moment d’aller aux toilettes. D’après l’association britannique Liver Cancer UK, une urine inhabituellement foncée et des selles pâles peuvent être les tout premiers témoins d’un dysfonctionnement au niveau des voies biliaires.
Ces signes résultent d’un trouble de l’écoulement de la bile, un liquide produit par le foie, stocké dans la vésicule biliaire, et libéré dans l’intestin pour aider à la digestion des graisses.
En cas d’obstruction partielle des canaux biliaires par une tumeur, la bile ne parvient plus à s’évacuer correctement, ce qui perturbe l’élimination des pigments biliaires dans les selles, d’où leur aspect décoloré.
Un cancer silencieux au diagnostic difficile
Le cholangiocarcinome est un cancer des voies biliaires, c’est-à-dire des canaux qui transportent la bile du foie vers l’intestin grêle. Il est relativement rare, mais agressif, et il peut se développer à différents endroits du système biliaire. Il est souvent diagnostiqué à un stade avancé.
Selon le CHU de Lyon, il touche environ 2 personnes sur 100 000. Il représente toutefois 10 à 15 % des cancers hépato-biliaires et environ 3 % des tumeurs digestives. Il affecte davantage les hommes que les femmes, en particulier entre 50 et 70 ans.