Des chercheurs niçois ont mis au point un médicament pour retarder le cancer du rein. Les patients vont ainsi gagner des années de vie. On fait le point.
Espérance de vie de trois mois à trois ans
«Avant 2008, l’espérance de vie d’un patient était de trois mois. Petit à petit, on a réussi à atteindre une moyenne de trois ans. On a gagné des années et de la qualité de vie», indique à 20 minutes le Dr Gilles Pagès. Il est directeur de recherche l’Inserm et chef d’équipe au sein de l’institut Cancer et vieillissement de Nice. Depuis 15 ans son équipe cherche à améliorer le traitement du cancer du rein, qui représente environ 3 % des cancers diagnostiqués chaque année en France
«C’est une immense fierté»
Le Dr Pagès et son équipe a reçu le prix du fonds Amgen France pour la Science et l’Humain vendredi 6 mai. Une récompense pour poursuivre le développement d’un nouveau médicament : une molécule capable de retarder la croissance de la tumeur. «Notre traitement, combiné à ceux qui existent déjà, permettra, on l’espère, de faire de cette maladie, une maladie curable. Mais rien que de pouvoir en faire une maladie chronique et permettre à des patients de vivre, c’est une immense fierté » a témoigné le Dr Pagès.
Vers la guérison d’autres cancers ?
Les chercheurs niçois ont découvert que cette molécule pouvait être efficace pour traiter d’autres cancers comme un mélanome qui se développe dans l’œil. «Les 30 % des patients qui échappent au traitement par radiothérapie pourraient vivre avec le médicament que nous avons créé. C’est aussi possible pour les cancers de la sphère ORL», indique le Dr Pagès.
Essai clinique en 2023
Le premier essai clinique est attendu en 2023 «En fonction de sa validation, sans toxicité chez un patient, on passe en phase 2 avec plus de patients puis la phase 3 et l’essai en aveugle», précise le Dr Pagès
Un commentaire
La Science est grande. Merci à tous ces chercheurs.