La qualité de l’air dans le métro est moins bonne que dans la rue. Un constat vrai pour 6 grandes villes françaises. Quelles sont ces villes ? Quel est le risque pour la santé ?
Particules fines concentrées dans le métro
Le 8 juin dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a alerté les autorités sur la qualité de l’air dans le métro. En effet, les concentrations de particules fines sont trois fois plus élevées sous terre que dans l’air urbain.
Six villes concernées et des millions de Français
L’Anses a mesuré la qualité de l’air dans les métros des cinq grandes agglomérations : Paris et sa banlieue, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Rennes. Elle s’est aussi déplacée à Rouen dont le tramway circule en partie en souterrain. Ces «enceintes ferroviaires souterraines» accueillent plusieurs millions de voyageurs chaque jour. Cinq millions seulement pour le réseau francilien.
«Teneur élevée en éléments métalliques»
Les particules fines mesurées dans les métro ont «une teneur élevée en éléments métalliques, dont le fer en particulier, et également en carbone élémentaire et organique», explique l’Anses. Or, l’exposition aux particules fines a des effets cardio-respiratoires sur la santé. Toutefois, les chercheurs ne peuvent pas déterminer précisément leurs conséquences sur la santé.
Que faire pour améliorer la qualité de l’air ?
Dans son avis, l’Anses insiste sur la réduction de la pollution particulaire dans les métros. Pour cela, elle suggère de :
- Renouveler les métros
- Utiliser des systèmes de freinage moins polluants
- Améliorer la ventilation.
«Une priorité de santé publique»
Aujourd’hui et demain, les transports en communs sont une alternative à la voiture plébiscités par de nombreux citadins. L’Anses appelle à «une amélioration des connaissances sur les effets sanitaires» des particules fines. C’est, pour elle «une priorité de santé publique.»
2 commentaires
N’est ce pas une des raisons pour lesquelles les personnels qui travaillent sous terre dans le métro pouvaient partir un peu plutôt que les autres à la retraite ?
On ne peut passer sous silence que bien que le métro et le RER soient électriques et utilisent leurs moteurs électriques au freinage (voir freinage rhéostatique), les enceintes ferroviaires souterraines sont polluées par les propres particules des rames issues de l’abrasion des freins, des roues (pneus pour certains métros ou fer), les chemins de roulements, les chemins de guidage et les systèmes de captation du courant (caténaire et pantographe ou patin sur rail).
Type de pollution que l’on retrouve aussi pour le trafic routier dont le facteur déterminant est la masse en mouvement, à ce titre la voiture électrique n’en est pas exempte et d’autant plus que sur les voitures récentes la pollution par abrasion est plus de 1000 fois supérieure à la pollution à l’échappement. C’est bien pour cela que l’ANSES indique : « Enfin, le CES souligne que la priorité de santé publique concerne la réduction de la pollution de l’air ambiant dans son ensemble. Dans ce contexte, le report modal du transport routier motorisé vers d’autres modes de transport moins polluants dont le transport ferroviaire doit être encouragé. Ce report modal concourt à réduire la pollution de l’air extérieur en réduisant les émissions du trafic routier qui exposent à plusieurs polluants, notamment : les particules fines en nombre, le carbone suie, des gaz comme le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote, le benzène et le toluène (ANSES 2015) » en reprenant ce que dit dans le rapport de 2015.
La meilleure solution pour réduire la pollution automobile est de réduire drastiquement le trafic même si on veut nous faire croire qu’il suffira de changer sa voiture par une électrique (ce qui n’est pas le cas si elle est plus de 300 kg plus lourde que celle qu’elle remplace).