Le gouvernement relance la question de la fin de vie avec une convention citoyenne sur le droit de mourir dignement. Le but est d’aboutir à un nouveau cadre législatif en 2023. Qu’est ce qui pourrait changer ?
Que dit la loi sur la fin de vie aujourd’hui ?
La fin de vie est encadrée par la loi Claeys-Leonetti de 2016. Cette loi autorise une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette sédation est possible pour un patient atteint d’une affection grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court terme (en phase terminale d’un cancer par exemple).
Qu’est-ce qui peut changer ?
Le comité d’éthique s’est montré ouvert à une assistance au suicide pour certaines maladies graves ou incurables. Et ce pour un pronostic vital engagé à moyen terme, quelques semaines ou quelques mois.
Demande libre et éclairée
Cette demande d’aide à mourir dignement devra être exprimée par une personne disposant d’une autonomie de décision au moment de la demande, «de façon libre, éclairée et réitérée» écrit le comité d’éthique. Cette décision seule ne suffira pas. Elle devra comporter une «trace écrite argumentée de la part des médecins concernés».
Débats organisés partout en France
Le gouvernement lance une consultation citoyenne sur la fin de vie. Cette consultation sera «constituée dès octobre». Son avis est attendu en mars 2023. Des débats seront organisés partout en France «afin d’aller vers tous les citoyens».
Source : Comité consultatif national d’éthique
Un commentaire
je suis àgé de 90 ans, j’ai un cancer de la prostate opéré il y a plusieurs années qui redemarre, et j’ai beaucoup plus peur de souffrir que de mourir. D’ailleurs pourquoi avoir peur de mourir alors que c’est inéluctable. Les hommes, les animaux,les plantes , tout ce qui vit nait, vit et meurt. C’est la loi de la nature.
Alors oui, je suis pour une forme d’euthanasie bien encadrée pour éviter les abus.
J’ai vu sur internet une invention australienne pour une mort sans souffrance : enfermé dans un sarcophage vitré, on remplace l’air par de l’azote, pas de douleur, pas de suffocation