Alain Fisher est immunologiste. Il redoute un retour en force de la grippe cet hiver. Sur quoi se fondent ses craintes ? En quoi la grippe est-elle dangereuse ?
Grippe virulente dans l’hémisphère sud
Alain Fischer, professeur d’immunologie, était à la tête du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale contre le Covid-19. Dans les colonnes du Parisien, le 28 septembre, il alerte sur le «risque sérieux d’épidémie de grippe». Il met en avant la grippe virulente affrontée par les pays de l’hémisphère sud comme l’Australie.
Le relâchement des gestes barrière favorise la grippe
Alain Fisher souligne aussi la fin des gestes barrière qui permet au virus de la grippe de circuler beaucoup plus facilement. «Pendant deux ans, la grippe s’est tenue à distance, grâce aux mesures barrière que l’on a mises en place contre le Covid». Aujourd’hui, les Français ont relâché ces gestes.
Se faire vacciner le 18 octobre
Alain Fisher rappelle que les personnes fragiles n’ont pas besoin d’attendre pour recevoir leur vaccin bivalent contre Omicron le 3 octobre et celui de la grippe à partir du 18 octobre. «Moins de 40 % des personnes éligibles ont reçu leur 4e dose : c’est trop peu.»
En quoi la grippe est dangereuse ?
Le virus grippal déclenche une forte réponse immunitaire. «Chez certaines personnes, la réaction du système immunitaire est trop forte, détruisant ainsi tellement de tissus dans les poumons qu’elles n’arrivent plus à fournir suffisamment d’oxygène au sang, ce qui entraîne l’hypoxie et la mort», explique Santé Magazine.
Les plus de 65 ans particulièrement fragiles
Plus de 90 % des décès de la grippe concernent des Français de 65 ans et plus. Les autres personnes à risque sont les personnes atteintes d’une maladie chronique (asthme, diabète ou insuffisance cardiaque, par exemple). Celles immunodéprimées sont aussi considérées à risque et sont appelées à se faire vacciner.