La névralgie cervico-brachiale résulte d’une compression du faisceau neurovasculaire entre la première côte, la clavicule et les muscles qui l’accompagnent. Des mauvaises postures au travail peuvent déclencher des douleurs irradiantes. Cette radiculopathie cervicale est considérée comme bénigne dans la plupart des cas.
Qu’est-ce qu’une névralgie cervico-brachiale ?
La névralgie cervico-brachiale (NCB) est une compression irradiante du nerf du cou qui se diffuse le long du bras. Couramment appelée « sciatique du cou » ou « sciatique du bras », elle touche le cou, la clavicule, l’épaule, et le bras. L’atteinte peut être unilatérale ou affecter les deux côtés du haut du corps. La NCB est causée par une lésion de la 4e, 5e, 6e, 7e ou 8e vertèbre cervicale. Les douleurs ressenties peuvent être permanentes ou se déclencher subitement. Peut-on travailler avec une névralgie cervico-brachiale dans ces circonstances ?
La névralgie cervico-brachiale représente un motif de consultation en rhumatologie après les lombalgies et les lombo-sciatiques. Les patients sont des adultes jeunes ou âgés de plus de 50 ans souffrant d’arthrose.La douleur se caractérise par un courant électrique et un engourdissement du haut du bras. Un simple éternuement ou une quinte de toux suffisent à provoquer une contraction qui déclenche une douleur intense. Certains individus gravement touchées sont paralysées du bras et/ou des doigts.
Cette douleur radiculaire du membre supérieur est diagnostiquée par IRM ou radiographie. Chacun peut souffrir d’une névralgie cervico-brachiale, mais elle cible les personnes qui mobilisent souvent le haut du corps. Des traitements efficaces existent pour conserver une qualité de vie.
Les causes d’une névralgie cervico-brachiale
Les personnes atteintes d’une hernie discale ou cervicale peuvent souffrir d’une névralgie cervico-brachiale. Cette compression du disque déclenche la douleur. Les personnes âgées souffrant d’une arthrose cervico-brachiale sont aussi victimes de cette affection. Une infection virale, un cancer ou un diabète mal contrôlé peuvent déclencher une NCB.
Cette hernie cervicale est molle ou simple selon l’âge du patient. Dans le premier cas, elle concerne un traumatisme physique lié à un accident sportif ou de voiture. L’activité professionnelle intense rentre aussi dans cette catégorie. Dans l’autre cas, la vieillesse provoque une usure d’un disque intervertébral comme pour les personnes souffrant d’une hernie discale. La solution médicale repose sur un traitement et/ou une opération.
Le diagnostic de la névralgie cervico-brachiale s’effectue par radiographie, scanner ou IRM. Elle est d’habitude sans danger à l’exception d’une tumeur ou neuropathie affectant les fonctions vitales. Peut-on travailler avec une névralgie cervico-brachiale bénigne ?
Les symptômes d’une névralgie cervico-brachiale
Le symptôme caractéristique d’une névralgie cervico-brachiale est une douleur qui se propage sur le trajet du nerf comprimé. Son ressenti est vif et persistant, associé à des impressions de brûlures ou de décharges électriques souvent unilatéralement. Le patient perçoit des signes avant-coureurs comme une nuque qui se raidit. Ensuite les poussées lancinantes deviennent paroxystiques en permanence. Ces symptômes ressemblent à ceux du canal carpien ou du syndrome du défilé thoracobrachial. Raison pour laquelle, le radiologue recoure à un électromyogramme pour mieux observer les nerfs et ne pas se tromper. Peut-on continuer à travailler avec ces symptômes ?
L’atteinte radiculaire du membre supérieur s’associe parfois à des désordres neurologiques d’une intensité variable :
- démangeaison, ankylose, perte de sensibilité ;
- paralysie partielle ou complète ;
- perte de mobilité du cou ;
- maux de tête, névralgie d’Arnold ;
- vertiges.
Est-il possible de travailler avec une névralgie cervico-brachiale ?
La Haute Autorité de santé (HAS) a rendu un avis sur la névralgie cervico-brachiale en août 2015. Une forme peu douloureuse et handicapante ne nécessite pas d’arrêt de travail. La HAS stipule une durée de l’arrêt initial fixée à 15 jours qui peut atteindre 42 jours dans les cas suivants :
- selon l’âge et l’état général du patient ;
- l’ancienneté des lésions ;
- l’intensité de la souffrance et son retentissement dans les gestes de la vie quotidienne ;
- l’existence de complications postopératoires éventuelles ou d’actes associés sur les vertèbres ;
- la nécessité de conduire un véhicule pour les trajets ou l’emploi ;
- les possibilités d’adaptation ou non du poste de travail.
La HAS préconise une réadaptation du poste de travail pour un syndrome épaule-bras commun. La Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs( CNAMTS) préconise de soigner la névralgie cervico-brachiale par antalgiques et anti-inflammatoires. Des myorelaxants peuvent compléter le traitement associé à une période de repos.
Un aménagement du poste de travail s’inscrit dans la phase de réadaptation aux activités de la vie quotidienne. Durant 3 à 6 semaines, les mouvements doivent être progressifs. Le patient peut s’équiper d’un collier cervical souple tout en évitant les positions statiques prolongées. Une position assise sur chaise haute ou tabouret est conseillée. Une formation aux gestes et postures, et des séances de kinésithérapie participent au rétablissement. La pratique de la relaxation est une thérapie qui peut aussi soulager la personne.
Face au risque de désinsertion professionnelle, une adaptation ergonomique temporaire du poste de travail est suggérée. Le travailleur doit changer d’emploi s’il exerce une activité physique lourde incompatible avec son syndrome bras-épaule.
La reprise des activités sportives ne peut se faire qu’après avis médical. La conduite d’un véhicule est autorisée au bout de quatre semaines.
Comment guérir d’une névralgie cervico-brachiale ?
Le traitement médical dépend du caractère évolutif de la névralgie cervico-brachiale, des symptômes associés et de l’importance de la douleur. Le médecin traitant peut prescrire des médicaments à base d’antalgiques, des anti-inflammatoires ainsi que des relaxants musculaires. Le patient peut porter un collier cervical en mousse qui met au repos les muscles de la colonne cervicale. Le radiologue réalise parfois des infiltrations rachidiennes sous contrôle, scanner ou radiographique.
La rééducation qui succède au traitement renforce les muscles autour des vertèbres cervicales. Le kinésithérapeute fait des tractions dans l’axe du cou et des massages pour diminuer les douleurs résultant des contractures musculaires.Toute manipulation brutale est proscrite comme le cracking.
En l’absence d’amélioration, une opération chirurgicale est à envisager. Elle consiste à remplacer le nerf endommagé par une prothèse discale cervicale ou arthrodèse cervicale.
Selon La Haute Autorité de santé, la guérison d’une névralgie cervico-brachiale commune est possible entre 4 à 6 semaines. Elle peut être supérieure à 3 mois dans les cas les plus graves. Si les causes de la névralgie cervico-brachiale ne sont pas traitées à temps, le rétablissement risque d’être compromis. Dans ce cas, les conséquences de la NCB sont désastreuses. Peut-on travailler avec une névralgie cervico-brachiale quand on est guérie ?
La compression responsable de ce trouble musculo-squelettique rend le sommeil quasi impossible. La position couchée sur le dos augmente la douleur. Les gens concernés préfèrent dormir en position semi-assise et délaissent leur lit pour un fauteuil ou un canapé. Une technique empruntée à la neuro-dynamique permet d’atténuer ce désagrément.
Le stress qui s’associe au manque de repos entretient une douleur permanente dans le haut du corps. Une bonne alimentation reste un facteur clé de l’amélioration à ne pas négliger. La pratique d’exercices quotidiens conseillés par un kinésithérapeute contribue à accélérer la récupération.
Même des formes légères de NCB déclenchent des douleurs cervico-brachiales. Le ressenti des patients varie énormément et aucun spécialiste n’est capable de maîtriser tous les aspects de la sciatique du bras dans ce domaine. Les informations sur les diverses causes des plaintes recueillies doivent être collectées avec la coopération de nombreux scientifiques différents. Une collaboration multidisciplinaire des psychiatres du travail, des orthopédistes et des neurologues permettrait de réduire la morbidité dans la vie professionnelle.