Le terme spasmophilie apparaît dans le dictionnaire dès 1907 en France. Mais aux États-Unis, il est courant d’employer à la place le terme syndrome d’hyperventilation plutôt que celui de spasmophilie. Il en va de même pour la spasmophilie permanente qui est couramment appelée outre-Atlantique syndrome d’hyperventilation chronique (SHV). Beaucoup de choses contradictoires ont été publiées à propos de la spasmophilie. À présent, les symptômes sont mieux identifiés par l’interprétation de la métabolisation du calcium et de la vitamine D.
De nombreux auteurs ont d’ailleurs expliqué que les troubles de la spasmophilie sont liés au métabolisme du calcium et à une carence de vitamine D. En Allemagne, les thérapeutes sont conscients de l’importance de la vitamine D dans l’organisme. Malheureusement, elle a été négligée pendant une longue période. Il est donc urgent d’avoir une vision non psychiatrique de la spasmophilie.
Différence entre une crise de spasmophilie et une crise d’angoisse ?
Quels sont les symptômes permanents d’une crise de spasmophilie ?
Quelles sont les causes d’une crise de spasmophilie ?
Combien de temps dure une crise de spasmophilie ?
Comment calmer une crise de spasmophilie ?
Quel remède naturel contre la spasmophilie ?
Quel traitement pour la spasmophilie ?
La spasmophilie, qu’est-ce que c’est ?
La spasmophilie se définit comme un syndrome qui se manifeste par plusieurs symptômes consécutifs à un état d’anxiété. Le tableau clinique montre une tendance exagérée aux convulsions (hyperexcitabilité neuromusculaire), à l’hyperventilation, à la fatigue et à la dépression. Elle s’identifie par des crises similaires à des crises d’angoisse. Elle concerne plus les femmes que les hommes, et dans une tranche d’âge entre 15 à 45 ans.
Différence entre une crise de spasmophilie et une crise d’angoisse ?
La spasmophilie est avant tout un concept typiquement français. D’ailleurs, celui-ci n’a obtenu aucune reconnaissance médicale au niveau mondial. Le fait s’explique par certaines crises d’angoisse qui sont diagnostiquées à tort ou à raison comme des crises de spasmophilie dans l’hexagone. En revanche, des syndromes de spasmophilie comme l’hyperventilation peuvent déclencher des crises d’angoisse. Il n’est donc pas exclu que des liens possibles existent entre crises d’angoisse et crises de spasmophilie. Pourtant, une personne spasmophile ne va pas obligatoirement faire des crises d’angoisse. Tout comme la spasmophile, il existe des solutions et erreur à eviter pour les crises d’angoisse.
Quels sont les symptômes permanents d’une crise de spasmophilie ?
Les symptômes permanents d’une crise de spasmophilie portent aussi le nom de syndrome d’hyperventilation chronique (SHV).
Le syndrome d’hyperventilation (SHV) ou crise de spasmophilie permanente se reconnaît par bon nombre de symptômes somatiques qui résultent d’une hyperventilation anormale. Comme il est synonyme de spasmophilie ou de tétanie, il présente des critères de diagnostic, qui malgré tout restent vaguement définis.
Ainsi lors d’un test provoquant une hyperventilation, le médecin observe une diminution et un taux anormalement bas de la PCO2 (pression artérielle de gaz carbonique). En outre, la spasmophilie permanente dont les symptômes sont identifiés permet une prise en charge médicalisée. Elle fait appel à la rééducation respiratoire, à la psychothérapie et à la pharmacologie qui sont efficaces. En revanche, un certain nombre d’incertitudes scientifiques subsistent. Aucun chercheur n’est d’accord sur les données à valider dans un test d’hyperventilation servant à diagnostiquer le syndrome d’hyperventilation. C’est-à-dire que ce test n’est pas considéré comme fiable à 100% et qu’un placebo présente autant de symptômes qu’un Syndrome d’hyperventilation chronique (HVS).
La rééducation respiratoire offre de bons résultats, mais n’agit pas spécifiquement sur la PCO2. De plus, certains soignants le conçoivent plutôt comme un exercice de relaxation. D’ailleurs certains scientifiques refusent l’expression « syndrome d’hyperventilation » et le remplacent par le terme « hyperventilation chronique d’origine inconnue ». D’autre part, il n’existe pas de médicaments pour traiter le syndrome d’hyperventilation chronique ou spasmophilie permanente. Cela veut dire que la physiothérapie reste la meilleure piste à l’heure actuelle.
Ainsi, un physiothérapeute enseigne une manière de respirer autrement pour se conformer petit à petit à une respiration qui est plus adaptée aux véritables besoins de l’organisme. Malgré le fait que la respiration est automatique, un patient atteint de spasmophilie permanente pourra la contrôler volontairement. À tire d’exemple, comme un apnéiste, il est possible d’accélérer ou de ralentir sa propre respiration grâce à des exercices.
Le but de cette méthodologie consiste à faire prendre conscience au patient de l’exagération de sa propre respiration. Ainsi le patient peut arriver à corriger et réguler lui-même sa respiration. En finalité, les symptômes vont diminuer, voire même disparaître. Cette nouvelle façon de respirer devra ensuite être automatisée par le spasmophile.
Quelles sont les causes d’une crise de spasmophilie ?
À l’heure actuelle, le processus de la spasmophilie reste toujours flou. Les médecins s’accordent à penser qu’il s’agit d’un effet disproportionné à une situation vécue comme stressante ou anxieuse. Cette frayeur déclenche l’apparition de symptômes qui vont auto-alimenter cette peur. Une autre piste indiquerait que la spasmophilie est consécutive à une carence chronique de magnésium et de calcium. Ceci provoquerait l’hyperexcitabilité neuromusculaire.
De plus, les troubles du sommeil portent leur part de responsabilité dans la spasmophilie. Ils causent l’asthénie (fatigue) et aussi la dystonie neurovégétative.
Combien de temps dure une crise de spasmophilie ?
En général, les crises de spasmophilie ne durent que quelques minutes à une demi-heure. Leur apogée est atteint en une dizaine de minutes. Cependant, les malades ont un ressenti différent lors d’une crise qui semble durer une éternité pour eux. En revanche, cette perception peut persister des heures, voire même des jours. Dans ce cas, ce n’est pas une crise de spasmophilie, mais plutôt une crise d’anxiété ou d’un trouble anxieux généralisé (TAG). Certaines personnes dites spasmophiles peuvent présenter des salves de crises. Cela pourrait s’assimiler davantage à des vagues de panique qui durent infiniment plus longtemps.Quelques patients disent éprouver un niveau élevé d’anxiété durant une longue période. Celle-ci peut même se quantifier en jours.
Cette constatation prouve que de nombreuses crises de spasmophilie se produisent par salves. Cela peut être épuisant pour le corps humain puisque ces symptômes d’anxiété ne sont qu’une réaction de combat ou alors de fuite. C’est-à-dire que le corps s’exprime par ces manifestations physiques pour aider le patient spasmophile à s’extirper d’une situation indésirable ou l’alerter d’une menace potentielle.
À titre d’exemple, le corps libère des d’hormones comme l’adrénaline. Quand le corps éprouve un stress, le cerveau envoie des signaux de danger à l’hypothalamus. À son tour, ce dernier alerte le reste du corps via le système nerveux sympathique (SNS). Ce qui a pour conséquence de produire une réponse de combat ou de fuite. Ce sont les glandes surrénales qui reçoivent ce signal. En réponse, elles s’emploient à diffuser de l’adrénaline dans la circulation sanguine.
Néanmoins, même si ce mécanisme semble parfaitement normal en cas de danger, des événements anodins peuvent déclencher cette réponse démesurée et faussée. Par exemple, un patient fait une crise de spasmophilie dans un hypermarché bourré de monde aux heures de pointe. Ainsi, si la réponse au stress est constante ou si elle arrive par vagues, il faut consulter un médecin sans attendre.
Comment calmer une crise de spasmophilie ?
Il est impossible de savoir pourquoi ou de connaître exactement la cause d’une crise de spasmophilie. Cependant la thérapie consiste à procéder par étapes pour aider le patient à diminuer l’intensité de ces crises de spasmophilie.
Dans l’urgence, lors d’une crise de spasmophilie, il faut d’abord calmer la respiration. Pour cela, on donne au patient un sac en papier ou en plastique pour qu’il respire à l’intérieur. Cet usage connu mondialement fonctionne bien. Comme il y a une hyperventilation, et que le patient respire très vite, son gaz carbonique quitte l’organisme. Son corps l’interprète comme une anomalie respiratoire. Par conséquent, il augmente l’ hyperventilation, ce qui constitue un cercle vicieux.
Le mécanisme du sac plastique ou papier provoque la ré-inspiration du gaz carbonique. Le cerveau interprète cette information comme un retour à la normale des taux d’oxygène et de gaz carbonique dans le sang. Mais le fait de respirer dans un sac plastique ou papier trop longtemps est mauvais. Raison pour laquelle, les fabricants de sacs indiquent de ne pas laisser les enfants le faire pour s’amuser.
Ce traitement basique se résume donc à pratiquer quelques mouvements respiratoires dans un sac en papier ou en plastique pendant une courte durée.
Quel remède naturel contre la spasmophilie ?
En premier lieu, de fortes doses de magnésium sont prescrites entre 500 et 1000 mg par jour. Mais certaines formes de magnésium sont mieux assimilées que d’autres par l’organisme. C’est l’effet pervers des sels inorganiques qui sont responsables de diarrhées (chlorure de magnésium, hydroxyde de magnésium…). Quitte à choisir, les sels organiques sont meilleurs pour la spasmophilie (citrate de magnésium, malate de magnésium…). Cependant la dernière génération de sels dits « amino-complexés », amalgame un hydrolysat de protéines de riz au magnésium. Cette association permet une meilleure assimilation ainsi qu’une tolérance optimale.
Au niveau de l’alimentation, il est conseillé de manger du riz complet et bio trois fois par semaine. Celui-ci est riche en silicium qui facilite l’entrée du magnésium dans les cellules. Face aux symptômes de la spasmophilie, il ne faut négliger aucun minéraux ou vitamine A, C et E, et oligoélément. Ces recommandations contribuent à réduire l’acidité des tissus qui diminue en contrepartie la fréquence ainsi que l’intensité des crises.
Il est vrai que ces prescriptions jouent un rôle essentiel dans l’activation des enzymes déficientes. C’est-à-dire qu’une alimentation dénuée de toxines et d’aliments acidifiants, allège le travail d’élimination des déchets intestinaux par les enzymes. En revanche, les résultats sont assez mitigés, assez efficaces pour certains patients et sans effets bénéfiques pour les autres. Cela s’explique par des déficiences enzymatiques et minérales qui varient selon les individus. Il est certain qu’un régime alimentaire est indispensable pour diminuer les spasmes qui entretiennent la spasmophilie.
Sont concernés également le système sympathique et parasympathique, qui se définissent comme des composants complémentaires et aussi antagonistes du système nerveux involontaire. Leur mission est de réguler chaque fonction de l’organisme. C’est ici qu’interviennent les thérapies dites de réaction énergétique comme l’acupuncture, l’homéopathie, le yoga, la sophrologie, la méditation, l’hypnose.
D’autre part, un régime alimentaire équilibré et riche en acides gras polyinsaturés et lécithines maintient l’intégrité des membranes cellulaires. À l’inverse, un organisme acidifié par une mauvaise alimentation active l’excitabilité neuromusculaire et les spasmes. La priorité est donc d’opter pour une consommation élevée d’aliments acido-basiques. La liste des aliments à privilégier est la suivante :
- Certains fruits et légumes (chou-fleur, courge, banane)
- Certains poissons gras (sardines, maquereau, anchois, etc.)
- Le soja
- Le thé vert
- Les infusions de plantes
- Certains oléagineux (amandes, noix de coco, sésame, graines de tournesol…)
- Certains fruits secs
- Certaines épices (curcuma,gingembre)
- Des huiles végétales de 1re pression à froid (olive)
Tout spasmophile qui adopte ce régime diminuera sa production de radicaux libres et évitera un excès de déchets acides. De surcroît, des cures régulières de compléments alimentaires alcalinisants avec divers oligo-éléments et vitamines régulateurs des réactions enzymatiques, contribueront à une meilleure qualité de vie des spasmophiles
Le bénéfice de la vitamine D chez les spasmophiles
Une étude publiée par le docteur Mouriquand en 1939 cite une expérience réalisée sur 130 cas de personnes atteintes de spasmophilie. Notamment cinq cas de spasmophilie manifeste et quatre de spasmophilie latente. Tous ont été traités par des doses massives de vitamine D2. Aucun traitement diététique n’a été ajouté en complément. Les résultats ont été excellents. Il n’y a eu qu’une convulsion qui est survenue 16 heures après la dose massive de vitamine D. Pour l’immense majorité, le spasme laryngé a disparu au bout de deux jours. Même pour une forme de tétanie sévère associée à des convulsions et spasme laryngé, les symptômes ont disparu en seulement trois jours.
Les modifications de la chimie sanguine ont été scrupuleusement étudiées, ainsi que le taux de calcium. Celui-ci a augmenté rapidement et les symptômes de la spasmophilie ainsi que l’hyperexcitabilité mécanique et électrique ont disparu entre deux et quatre jours selon les patients. Ce type d’expérience est préconisé en Allemagne avec l’apport de doses massives de vitamine D dans la spasmophilie. Il est indéniable que cette thérapie est supérieure aux autres, simple d’utilisation et rapide en termes de résultats.
Quel traitement pour la spasmophilie ?
Il est d’usage qu’un traitement médicamenteux avec des antidépresseurs contribue à restreindre la fréquence des crises. Cependant des effets secondaires conduisent à une possible dépendance qui ne vont pas régler les causes de la maladie.
D’autre part, il a été démontré qu’une thérapie cognitive et comportementale(TCC) permet de réduire voire d’éliminer l’apparition des crises de spasmophilie.