Arthrose de la main : bientôt un nouveau médicament anti-inflammatoire ?

Aucun traitement curatif n’existe pour soigner l’arthrose de la main. Des chercheurs britanniques viennent de publier des résultats prometteurs d’un nouveau traitement.

C’est quoi l’arthrose de la main ?

L’arthrose de la main est l’une des localisations les plus fréquentes de l’arthrose. Elle se manifeste par des excroissances osseuses sur l’articulation des doigts. Ces articulations et la base du pouce se raidissent et deviennent parfois douloureuses. On distingue l’arthrose des doigts, dite digitale et l’arthrose de la base du pouce appelée « rhizarthrose ». Les femmes sont les plus touchées par l’arthrose de la main avec un facteur héréditaire.

Un médicament qui diminue l’inflammation

Des chercheurs de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni ont constaté qu’en boostant la synthèse d’acide rétinoïque, l’inflammation du cartilage articulaire avait disparu. Le Talarozole augmente justement la production d’acide rétinoïque. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Améliorer la qualité de vie

Au Royaume-Uni environ 8,5 millions de personnes vivent avec de l’arthrose. «Bien qu’elle soit souvent considérée comme une simple douleur, l’arthrose peut avoir un impact profond et considérable sur la vie, affectant la capacité des personnes à travailler, à s’occuper d’une famille ou à vivre de manière indépendante» soulignent les chercheurs. Les chercheurs espèrent que ce médicament pourra prévenir ou inverser les symptômes douloureux de l’arthrose.

Quand ce nouveau médicament sera-t-il accessible ?

Une étude clinique est en cours pour voir si le Talarozole pourrait représenter un nouveau traitement modificateur de la maladie chez les patients. «Cette recherche n’en est qu’à ses débuts, mais avec ces découvertes encourageantes, nous nous rapprochons de la capacité de développer une nouvelle classe de médicaments modificateurs de la maladie pour traiter l’arthrose, prévenir la douleur chronique et permettre aux gens de bien vivre avec le condition», ajoute le Dr Issar-Brown. Elle est  directrice du pôle  Research and Health Intelligence de l’association caritative Versus Arthritis, qui a financé cette étude.