Faute de financements, 300 centres de santé infirmiers sont «menacés de fermeture» à court terme. Depuis plus d’un an, ils attendent l’aide financière promise par le gouvernement…
Des centres infirmiers au bord de la faillite
Quatre fédérations de soins à domicile d’infirmiers (Adédom, Una, ADMR, C3SI) alerte sur la situation de leurs centres infirmiers. Ces derniers représentent 300 Centres de Soins Infirmiers (CSI), soit 60% du nombre total de centres en France. En octobre 2021, le gouvernement avait promis une hausse des salaires de 15% en moyenne dans la branche associative de l’aide à domicile. Les centres attendent toujours ces aides. En attendant, ils ont dû « puiser sur leurs fonds propres pour revaloriser les salaires», explique Hugues Vidor à Franceinfo. Il est directeur général de l’Adédom.
Soins à domicile sans frais pour les malades
Les centres de soins infirmiers (CSI) sont des structures à but non lucratif, financées par l’assurance-maladie. Les soins pour les patients sont sans dépassement d’honoraires et sans avance de frais. Les CSI sont aussi présents dans les déserts médicaux et les quartiers prioritaires, où les ressources financières des patients sont limitées. «Par ailleurs, elles assurent une permanence au sein du centre chaque jour de l’année, offrant une continuité des soins aux patients», rappelle Franceinfo.
Se donner les moyens du virage ambulatoire
Le virage ambulatoire à l’hôpital public consiste à opérer les patients en journée et à les renvoyer chez eux en fin d’après-midi. Le but : économiser des lits à l’hôpital et du personnel. Mais qui s’occupe du patient, revenu à son domicile pour changer ses pansements ou vérifier sa tension ? Les infirmiers à domicile.«Les acteurs de la santé veulent un virage vers le domiciliaire, et on ne répond pas au besoin de ceux qui en font», s’insurge Hugues Vidor sur Franceinfo. Sans moyens financiers supplémentaires, les CSI vont mettre la clé sous la porte et tous ces patients ne seront plus accompagnés…
Source : Communiqué de presse d’Adédom