Une nouvelle étude montre que l’apnée du sommeil accélère le déclin cognitif précoce. Ce déclin est observé chez des personnes jeunes, en bonne santé.
2,5 million de Français souffrent d’apnée du sommeil
Environ 2,5 million de Français sont atteints par le syndrome d’apnées du sommeil. Un chiffre peu précis car de nombreux français ne sont pas diagnostiqués. La société française de recherche et de médecine du sommeil estime qu’entre 4% et 10% de la population souffre de syndrome d’apnées du sommeil, soit entre 2.5 à 6.4 millions de Français. Le syndrome d’apnées du sommeil concerne davantage les hommes que les femmes. Sa prévalence augmente avec l’âge : 7,9% des personnes âgées de 20 à 44 ans, 19,7% des 45–64 ans et 30,5% des personnes de plus de 65 ans sont concernées.
Un cerveau moins bien oxygéné
Au cours d’une même nuit, les personnes font plusieurs dizaines voire plusieurs centaines d’apnées de 10 à 30 secondes. Pendant ces apnées, le cerveau est moins bien oxygéné si la personne n’est pas appareillée. Cette moindre oxygénation a été démontrée chez les patients atteints de comorbidités (obésité, hypertension, diabète par exemple).
Déclin cognitif précoce pour les personnes en bonne santé
Une équipe de chercheurs australiens, allemands et britanniques ont démontré que l’apnée du sommeil provoque un déclin cognitif précoce, y compris chez des sujets sains. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Frontiers in sleep. Ils ont étudié un groupe de vingt-sept hommes âgés de 35 à 70 ans souffrant d’une apnée du sommeil obstructive légère à sévère. Ces derniers n’avaient aucune comorbidité et sans antécédent.
Vigilance et mémorisation moindres
Les chercheurs ont observé une baisse de baisse de vigilance, de mémoire de reconnaissance visuelle à court terme et une reconnaissance sociale et émotionnelle plus faibles. Des résultats observés chez les patients atteints d’apnée du sommeil sévère. Les patients atteints d’apnée du sommeil légère témoignaient de troubles cognitifs moindres mais supérieurs au groupe témoin (sans apnée du sommeil). Ces travaux n’incluent pas de patients appareillés. L’appareil de pression positive continue, porté la nuit, permet de compenser les apnées du sommeil avec une bonne oxygénation du cerveau.
Sources : Inserm, Frontiers in sleep(en anglais)
4 commentaires
Je pense que Macron doit faire de l’apnée du sommeil vu tout ce qu’il peut dire!
Apparemment il ne serait pas le seul !
Après 5 années de souffrance : épuisement physique, perte de mémoire, manque de concentration ( plusieurs accidents de la circulation) prise de poids , soignée pour une dépression, cure de repos … Un jeune médecin a diagnostiqué une apnée du sommeil. En une semaine, grâce un appareillage identique à celui de la photo ci dessus, l ‘ensemble des symptômes que je vous ai énoncé, a disparu. Je revis. Je ne prends plus de traitements, je retrouve mon optimisme, je ne passe plus mes journées au lit. J’ai retrouvé aussi une vie sociale. L’appareillage ne me gêne absolument pas, ce n’est pas inconfortable, je dors sans aucune gêne.
Bonjour Francine
Avez-vous une vie intime satisfaisante avec l’appareil ?
Merci