Un nouveau traitement permet de réduire le déclin cognitif des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Quel est ce médicament ? Quand sera-t-il disponible en France ?
Le Donanemab redonne de l’espoir
Le Donanemab est un nouveau traitement développé par le laboratoire américain Eli Lilly. Il réduit le déclin cognitif des malades d’Alzheimer de 36% selon une étude clinique mené par le groupe pharmaceutique. 1.200 personnes, âgées de 60 à 85 ans, atteintes par la maladie (mais pas à un stade avancé) ont participé à cette étude clinique.
Des effets secondaires graves
Sur dix-huit mois, les participants ayant reçu Donanemab présentaient une réduction de 40% du déclin dans leur capacité à réaliser certains tâches du quotidien telles que conduire, converser ou gérer ses finances. Des résultats très encourageants qui suscite l’espoir des patients et de leur famille. Néanmoins, ce traitement entraine aussi des effets secondaires graves comme des oedèmes ou des hémorragies cérébrales. Le laboratoire américain a également communiqué le décès de trois participants à l’essai clinique.
Un autre médicament déjà autorisé
En janvier 2023, le Leqembi a été autorisé aux Etats-Unis. Il est développé par l’entreprise pharmaceutique japonaise Eisai. Il réduit lui aussi la progression d’Alzheimer en ciblant les dépôts d’une protéine appelée bêta-amyloïde sur les neurones. Le Lecanemab, principe actif du Leqembi, a été le premier à démontrer clairement une réduction du déclin cognitif (de 27%) dans le cadre d’un essai clinique. Lui aussi provoque des effets indésirables : réactions aux perfusions intraveineuses, gonflement cérébral ou saignements cérébraux appelés anomalies d’imagerie liées à l’amyloïde.
Quand ces traitements seront-ils disponibles en France ?
Les laboratoires Eisai a annoncé déposer un dossier de mise sur le marché en Europe mais le calendrier n’est pas encore connu. Avant d’être autorisé en France, le Lecanemab comme le Donanemab doivent obtenir l’autorisation de l’agence européenne du médicament.