Les pauses café permettent d’échanger avec les collègues et de se dégourdir les jambes. En revanche, les pauses café ne sont pas si efficaces que l’on croit pour recharger ses batteries. C’est une nouvelle étude qui le dit.
7,2 heures par jour de travail
«Les salariés en Europe travaillent en moyenne 7,2 heures par jour», relève des chercheurs lituaniens. Ils ont observé l’impact de courtes pauses de 10 minutes après 50 minutes de travail lors d’un travail sédentaire au bureau de 7 heures. Les volontaires étaient 18 jeunes hommes adultes. Après chaque pause(dite pause-café), les scientifiques ont mesuré les capacité de concentration et de mémorisation des volontaires.
Se concentrer longtemps entraîne une fatigue mentale
Les chercheurs citent de précédentes études qui ont prouvé que «s’engager dans des tâches continues exigeantes sur le plan cognitif pendant au moins 60 min ou rester assis pendant 2 à 7 h peuvent entraîner une fatigue mentale et une détérioration de la fonction cognitive», écrivent-ils. Par fonction cognitive, ils entendent l’attention, la capacité de résolution de problèmes et la recherche visuelle.
Même fatigue après la pause café
Selon leur étude, publiée dans la revue International Journal of Psychophysiology, ces pauses café de 10 minutes ne permettent pas d’améliorer les fonctions cognitives ni de diminuer la fatigue mentale. Selon Hervé Poirier, rédacteur en chef au magazine scientifique Epsiloon, interrogé par Franceinfo, décrypte les résultats de cette étude. «On exagère les bienfaits de ces moments où l’on coupe l’attention, où l’on pense à autre chose ».
La pause-déjeuner efficace
Selon les chercheurs lituaniens, la pause déjeuner, elle, a un impact contre la fatigue mentale. En effet, après le repas du midi, la mémoire de travail recouvre son niveau du matin. En effet, «la baisse des performances cognitives, après plusieurs heures de travail, est liée à de bêtes contraintes énergétiques », rappelle Hervé Poirier au micro de France info. «Notre cerveau a besoin, d’abord et avant tout, d’un apport constant de glucose et d’oxygène, pour maintenir des performances cognitives optimales».
Source : International Journal of Psychophysiology,
Un commentaire
En pratiquant un jeûne total de deux semaines je n’ai jamais remarqué de baisse de mes performances cognitives, au contraire même dans la mesure où après un repas on a tendance à la somnolence.