A long terme, le travail de nuit a des effets néfastes sur la santé, perturbant l’horloge biologique. Ces effets sont plus nocifs selon que l’on soit un homme ou une femme, affirme une nouvelle étude.
1,9 millions de Français travaillent de nuit
Près de 2 millions de Français travaillent la nuit et 2, 4 millions exercent un travail nocturne de manière occasionnelle. Ce sont, par exemple, des professionnels de santé, des ouvriers, des gendarmes et pompiers. Une étude menée par des chercheurs de la faculté de médecine de Chicago a observé l’impact négatif sur la santé de ce travail nocturne.
Les hommes plus sensibles au travail de nuit
Cette étude a été menée sur des souris mâles et femelles, les résultats ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine. Les chercheurs ont constaté que les souris mâles présentaient davantage d’effets négatifs. «Tout, de leur activité génétique à leurs bactéries intestinales en passant par leur tension artérielle, s’est détraqué», souligne le communiqué de l’étude.
Les femmes protégées par les œstrogènes
«Cela suggère que ce travail pourrait être un peu moins nocif pour les femmes, mais nous avons besoin de plus de recherches pour comprendre pourquoi», soulignent les scientifiques de Chicago. Leur étude a mis en évidence le rôle protecteur des œstrogènes. En effet, les souris femelles dont les ovaires avaient été retirés étaient moins protégées.
Risque d’hypertension, de glycémie et de prise de poids
Les résultats des chercheurs américains sont confirmés via une étude des données de plus de 90 000 travailleurs. «Les hommes qui travaillaient de nuit étaient plus susceptibles que ceux qui travaillaient à des heures normales d’avoir un syndrome métabolique – un ensemble de facteurs de risque de maladie cardiaque et de diabète qui comprend une pression artérielle élevée, du cholestérol et de la glycémie, ainsi qu’un excès de graisse», précise l’étude.