La pilule est le moyen de contraception le plus utilisé en France. Or, une étude suédoise montre qu’elle augmenterait fortement le risque de dépression si elle est prise dès l’adolescence.
Lien entre pilule et santé mentale des femmes
Une équipe de chercheurs de l’Université d’Uppsala en Suède ont cherché un lien entre la pilule et la santé mentale des femmes. Leurs travaux sont publiés dans la revue Epidemiology and Psychiatric Sciences. Ils ont étudié les données de 264.557 femmes, issues de la UK Biobank. Toutes ces femmes prenaient une pilule contraceptive combinée. Ce genre de pilule contient à la fois un progestatif et des œstrogènes. Selon l’étude, les deux premières années d’utilisation de ce moyen de contraception sont «associées à un taux plus élevé de dépression ».
Risque de dépression de 130 %
Les chercheurs suédois avancent un risque élevé de dépression de 73% par rapport aux femmes n’ayant jamais pris la pilule. Quand la pilule est prise dès l’adolescence, elle est associée à un risque de développer des «symptômes de dépression» de 130%. «La forte influence des pilules contraceptives sur les adolescentes peut être attribuée aux changements hormonaux provoqués par la puberté», souligne ainsi Therese Johansson. Elle est l’auteure principale de l’étude suédoise.
Mieux informer sur la balance bénéfices/risques
Cette étude met en lumière le risque de santé mentale pour certaines jeunes femmes. Mais ce risque n’est pas systématique. Pour les chercheurs leur étude doit permettre aux jeunes femmes de choisir leur moyen de contraception avec toutes les informations possibles sur la balance bénéfices/risques. Les scientifiques rappellent par ailleurs que la pilule a de «nombreux avantages» et que «la plupart des femmes tolèrent bien les hormones externes, sans ressentir d’effets négatifs sur leur humeur».
Source : Epidemiology and Psychiatric Sciences