Une nouvelle étude constate des changements cérébraux irréversibles à cause de l’obésité. Des effets qui perdurent, y compris après une perte de poids. Quels sont ces changements ? En quoi est-ce inquiétant ?
Des modification réelles au niveau du cerveau
Une nouvelle étude, menée à la faculté de médecine de Harvard (Harvard Medical School) à Boston aux Etats-Unis démontre les effets irréversibles de l’obésité sur le cerveau. En effet, les cerveaux des personnes obèses manquent de réponses chimiques signalant la satiété. Cette absence de signal de satiété perdure, y compris quand les personnes perdent du poids. Ce qui fait dire aux scientifiques que les changements cérébraux sont irréversibles.
Etude du cerveau via des IRM
L’étude a été menée sur un échantillon de 30 personnes obèses et de 30 personnes de poids normal. Pour observer la réponse du cerveau, les chercheurs ont analysée des IRM fonctionnelles. Dans les trois mois qui ont suivi le premier test, les personnes obèses ont dû perdre 10% de leur poids. Ils ont ensuite refait le test afin d’évaluer si leur perte de poids allait modifier leur activité cérébrale.
«Rien n’a changé»
«Rien n’a changé. Le cerveau ne reconnaissait toujours pas la satiété ou la satisfaction», explique le Dr Mireille Serlie, professeure en endocrinologie et rédactrice en chef de l’étude. «Ces résultats peuvent expliquer pourquoi les personnes qui réussissent à maigrir regagnent souvent leur poids au fil des années», ajoute-t-elle.
La perte de poids n’est pas une question de volonté
Les résultats de cette étude démontrent que perdre du poids n’est pas seulement une question de volonté. D’ailleurs, l’obésité est reconnue comme une maladie. Plus d’un milliard de personnes dans le monde sont obèses selon les Nations Unies.
Source : Nature Metabolism (en anglais)