Lorsque l’on évoque l’infarctus du myocarde appelé plus communément crise cardiaque, une image typique nous vient souvent à l’esprit : celle d’un homme d’âge mûr, en surpoids, ressentant une douleur aiguë dans la poitrine. Pourtant, cette représentation est loin de la réalité pour de nombreuses femmes. En effet, l’infarctus du myocarde ne se manifeste pas de la même manière chez les deux sexes. Alors, comment reconnaître les signes chez la femme ?
Les femmes, de plus en plus touchées par l’infarctus
Contrairement à une idée reçue, l’infarctus du myocarde ne concerne pas uniquement les hommes. En France, sur les 65 000 cas d’infarctus traités chaque année, un quart concerne des femmes. Et cette proportion est en augmentation. La faute ? Une hausse du tabagisme chez les femmes, ainsi que des troubles métaboliques tels que l’obésité et le diabète.
Et si l’espérance de vie a augmenté, la période post-ménopause reste une période à risque pour les accidents coronariens.
Des symptômes souvent sous-estimés
Là où l’homme ressent généralement une douleur thoracique intense, la femme peut ne ressentir qu’une légère gêne ou une sensation d’oppression. Dans certains cas, elle n’éprouve aucune douleur du tout.
D’autres symptômes peuvent inclure :
- un essoufflement
- une douleur dorsale
- des palpitations
- des troubles digestifs
- une fatigue inhabituelle
- des troubles du sommeil
Ces signes, plus subtils, sont souvent confondus avec des symptômes d’anxiété ou d’autres affections moins graves.
Un diagnostic souvent tardif et inégal
Les idées reçues ont la vie dure. Beaucoup pensent encore que l’infarctus est moins grave chez la femme. Résultat : elles tardent à consulter et le diagnostic est souvent posé trop tardivement. De plus, les femmes sont moins rapidement prises en charge que les hommes, notamment en raison de ces symptômes atypiques.
Des progrès à faire pour une meilleure prise en charge
Si les techniques médicales ont énormément progressé ces dernières années, réduisant la mortalité liée à l’infarctus, ce sont surtout les hommes qui en ont bénéficié. Les femmes, en particulier les plus jeunes, restent plus vulnérables après un infarctus.