Près de 5000 patients doivent se faire dépister du VIH suite à un défaut de stérilisation de matériel en soins dentaires. Pourtant, ces soins avaient été réalisés à l’hôpital. Quels sont les hôpitaux concernés ? Le risque de contamination est-il élevé ?
Si vous avez reçu des soins dentaires dans l’un de ces hôpitaux
Les centres hospitaliers de Tarbes, de Lourdes et Bagnères-de-Bigorre viennent d’envoyer un courrier à 4700 patients pour les informer d’un défaut de stérilisation de matériel dentaire. Un peu plus tôt dans l’année et l’année dernière, ce furent les CHU de Rouen et de Lyon qui furent concernés par ce même problème technique de stérilisation.
Soins dentaires à l’hôpital qui remontent à 2006
Les centres hospitaliers de Rouen et de Lyon ont envoyé rapidement un courrier à leurs anciens patients dès que le problème de stérilisation a été identifié. Les soins les plus anciens remontaient à 2022. Or, dans le cas des hôpitaux de Tarbes, Lourdes et Bagnères de Bigorre, certains soins dentaires remontent à 2006. France 3 Occitanie donne la parole à l’une de ces anciennes patientes : «Ce qui m’interroge et m’a la plus surprise, c’est pourquoi, on est averti 17 ans après !»
Un matériel pas stérilisé à 100 %
«Le défaut de stérilisation concernerait des portes instruments rotatifs servant aux soins dentaires», précise Séverine Lalanne à France 3 Occitanie. Elle est responsable qualité et de la gestion des risques de l’hôpital de Bagnères-de-Bigorre. Ce matériel était bien stérilisé «mais pas suffisamment, car les recommandations du constructeur indiquaient que d’aller au bout du processus, abîmait l’appareil» ajoute la responsable.
Le risque d’hépatite et de VIH est-il élevé ?
Selon Séverine Lalanne, «il n’y a pas de cas avéré», d’hépatite B, C ni de VIH dus à ce défaut de stérilisation. «Le risque est très faible, voire nul », affirme-t-elle au micro de France 3. Toutefois, par mesure de précaution, tous les anciens patients sont invités à se faire dépister.